Les Cases d'Alcanar à Barcelone - 13 juin 2019 - 190km - T° en journée 20/29°
Une température de 22°9 dans la chambre, pour certains ce serait petite douceur, pour nous c’est limite frisquet. Debout tout le monde, nous changeons de base aujourd’hui, terminé la campagne et en route pour la cité "Sang et Or". Les grandes villes, nous en sommes très peu fans. Nous y allons uniquement car elles concentrent monuments, musées, vieilles pierres… toutes choses que nous apprécions. Complexité de la vie mixant détestation et intérêt, complexité des choix...
Un solide petit déj d’œufs et de charcuterie, une dernière conversation avec notre hôte et à 10 heures, c’est chemin faisons…
Route d’une traite ou stop en route, nous y avons longuement réfléchi durant la prépa et ce fut stop en route car j’avais envie de découvrir, même sommairement, Tarragone. A midi, Rojo se glisse dans un parking souterrain juste en bordure de la vieille ville. Pas facilement le glissement car les places sont de taille mini...
Direction les ruines romaines, le parcours nous offrent qqs beaux points de vue sur le port. Les ruines seront zieutées de l’extérieur car elles ne semblent pas présenter d’intérêt supplémentaire par rapport à celles d’Empuries.
Petit tour dans les ruelles, où d’autres ruines sont visibles, passage par la plaza de la Font et son alignement de bâtiments colorés et de restaurants en rez-de-chaussée.
Une petite faim se fait sentir, du coup nous optons pour un bref stop chez Ibericus, sur une place moins touristique. De bons sandwichs jambon fromage nous requinquent et un peu avant 14 heures, Rojo s’extirpe de sa place à 4, 60 euros les 2 heures. Direction Barcelone…
Cela roule bien, de notre côté, de l’autre c’est plus bouchonné. Madame Conduisette nous donne les bonnes instructions et à 15h15 nous arrivons devant l’hôtel.
Je vais à la réception qui me donne le feu vert pour le parking. Seulement l’entrée est plutôt étroite, malgré les caméras, nous avons un petit doute sur la marge effective entre la voiture et les murs. Du coup, je descends vérifier que tout passe. Et tout passe. La voiture file vers sa place et du coup, je descends la rampe à pieds. J’ai bien vu la première barrière, celle qui s’était levée lorsque la voiture est arrivée mais… pas la deuxième à quelques mètres de la première. Malheureusement pour moi, elle ne m’a pas vue non plus. Et elle me redescend, plutôt brutalement, sur la tête. Cela boum, crac et ouille, je suis à terre, dans le cirage et mets quelques instants à émerger. Monsieur Madikéra n’a rien vu, il manœuvrait pour se garer. J’émerge, j’ai mal à la tête, au genou droit qui a pris toute la chute et je sens que cela saigne pas mal. Je me traîne vers la voiture et monsieur Madikéra ne comprend pas comment j’ai pu me retrouver dans cet état. Mouchoirs sur le front, d’où cela saigne, nous allons à la réception. Elles n’ont rien vu car pas de caméra dans ce secteur. Elles m’apportent du désinfectant, me demande si il faut appeler une ambulance… Je refuse car je ne me sens pas trop mal et à 16h30 nous avons nos billets pour le parc Guëll…
Arrivée dans la chambre, c’est débarbouillage, désinfection, pansements car il y a 3 coupures sur le front. Chapeau sur la tête pour camoufler les pansements, le bleu et le gonflement qui s’amorcent, nous grimpons la colinette en partant à droite au lieu d’aller à gauche sur le boulevard face à l’hôtel. Finalement nous rejoignons la série d’escaliers et d’escalators de la Baixada de la Gloria. Evidemment, la plupart des escalators sont en panne et cela gêne bcp toutes les personnes ayant la marche difficile ou des poussettes. De plus il manque des panneaux, dans le quartier, pour signaler le chemin...
16h30, nos tickets passent le contrôle et nous voilà dans la zone payante du parc. Ma tête me lance, mon genou râle mais courage, nous sommes venus revoir ce par cet nous le reverrons… Quatre mois après, cet accident am vaut toujours 2 séances de kiné par semaine pour tenter de réparer les dégâts…
Le parc fut édifié entre 1900 et 1914 sous l’égide d’Antoni Gaudi. Eusebi Güell, propriétaire du terrain, lui avait demandé de bâtir une cité-jardin d’une soixantaine de maison. Au final, 4 sortirent de terre et autour d’elles une zone de parc de 17 hectares. En 1984, c’est devenu un des éléments du patrimoine mondial listé par l’Unesco. L’entrée est à 10 euros par adulte.
Notre entrée se fait par la rampe, aux colonnes biscornues et débouchons sur le portique de la Lavandière où une cariatide monte la garde. Il y a du monde, juste la limite avant que cela ne devienne invisitable.
Nous voilà sur la place de la Nature où le célèbre banc ondulé de Josep Maria Jujol est en partie en rénovation. Il y a un côté positif au fait d’en avoir une zone fermée à l’accès, c’est qu’ainsi on peut bien voir les détails du banc car sinon, il est plutôt bien utilisé ! Nous descendons les fameux escaliers vers l’entrée principale et la conciergerie. La Salamandre est bien plus petite que dans mon souvenir et très complexe à photographier car malheureusement top selfieïsée, grrrrrrrr !
Petite file d’attente pour accéder à la conciergerie et à la maison du garde. L'intérêt de les visiter est de découvrir l'intérieur d'une maison Gaudi, même si en l'espèce il s'agit de minis maisons. Cela tournicote, les murs sont en courbure de vagues bleues, pas facile à meubler sauf à avoir des meubles adaptés !Puis c’est méga file d’attente aux commodités, bien peu nombreuses vu le monde draîné en ce site, re-grrrrrrrr !
Cette architecture, ce décorum, on l’apprécie ou pas. Je fais partie de la première catégorie car j’y vois des ouvertures infinies à l’imaginaire. Par moments, cela a un air de volutes cérébrales, de châteaux de sable dégoulinants de carreaux de couleurs. Par contre, question entretien, cela doit être loin d’être pratique et économe…
Nous remontons les grands escaliers, je me pâme devant les petits carreaux, les ronds de plafond, les pointes vers le ciel… Je pixelise dans les quasi moindres détails et au total nous serons restés 1 heure dans ce secteur payant. La nécessité de lourds travaux permanents justifie le prix demandé car l’objectif est de garder ces réalisations pérennes… Je trouverai dommage d’aller à Barcelone et de ne pas y passer…
Un petit tour dans le parc et grimpounette au point de vue des Trois Croix ou calvaire. L’idée est d’y monter pour pouvoir bénéficier d’une superbe vue, sauf que la vue est obstruée par des arbres non élagués. Du coup, tout le monde fait fi du panneau demandant de rester au pied du monument…
La tête me lance, il est temps de redescendre à l’hôtel, atteint vers 18h30.
Nous étions censés aller voir la fontaine Magique mais je n’ai aucune envie de sortir dans la foule et de prendre le métro. Donc, nous partons explorer les alentours pour voir si un endroit sympa s’y trouve. Ce sera la Cerveseria Lesseps. L’ambiance de café de quartier à l’ancienne nous a plu. La cuisine nettement moins. Les tapas étaient corrects mais la paëlla en mode congelé industriel décongelé nettement moins. Nous retiendrons donc uniquement l’ambiance et le décor.
Cette journée se termine en me laissant des marques indélébiles puisque j’en ai 3 petites cicatrices sur le front. Heureusement la principale est dans le sens des rides du milieu de visage et semble en être uniquement une de plus !!!
Le soir est en étoiles tourbillonnantes, probablement seulement dans ma tête toute cabossée...