J3 - 14/08/22 - Env. 40km - Un fresquage pointu avec temps Mémorial
Un peu avant 9 heures, c'est la mise en route pour une journée pointoise. Deux objectifs sont posés: fresquer à maxima et découvrir le MACTe. Et c'est ce qui fut fait avec un retour at home vers 17 heures...
Toute la matinée fut consacrée à parcourir les rues du cœur de ville, sous un soleil de plomb bien plombant. Quasi tout était fermé et j'ai déambulé dans des rues bien vides. Deux personnes m'ont interpellée sur les risques à se promener seule un dimanche matin en ville, dont une dame passant en voiture et qui a même fait demi-tour pour m'encourager à être bien prudente et à faire très attention car elle m'a dit qu'il y avait souvent des attaques. J'avais emmené le minimum avec moi, en plus de l'appareil photo et d'une bouteille d'eau. Au début de ma balade, j'ai été interpellée par deux personnes me demandant ce que je faisais car elle me voyait pixeliser à gogo. Je leur ai expliqué mon fresquage. Au retour, repassant obligatoirement par le même endroit, m'a été dit "Tout va bien, on t'a surveillé tout le temps..." et je pense que c'était vrai. Je n'ai ressenti aucune peur et donc aucun frein à fresquer, en cette matinée mais je ne suis pas certaine que j'encouragerais à le faire en solo, comme moi...
Il a fait soif, très soif et ma petite bouteille d'eau fut bien vite finie. Pas facile de trouver à manger ou à boire tant tout est fermé. Un kiosque sur la place de la Victoire pour un Coca, puis un autre plus tard avec des biscuits salés et encore un autre en après-midi. La faim ne s'est guère présentée et donc avec les nutriments cocalaïques cela m'a suffi !!! En fin de journée, j'ai voulu tester une glace de chez Fabienne Youyoutte mais la file d'attente m'en a coupé l'envie. Aucun plaisir à déguster si il faut attendre des dizaines de minutes pour en avoir le droit...
Venir en ville, c'est se poser la question du parking. Sur les conseils de ma logeuse, Rouginette s'est posée au MACTe car il était au programme. Plein de places et une proximité avec le centre en font une option intéressante à qui a la marche facile... Ce sie fut aussi mon sauveur commodités. Comme le savent celles et ceux me suivant au fil des voyages, j'en ai un impératif besoin régulier... Par contre, rien vu d'accessible ailleurs...
Le fresquage du matin fut plutôt dense, avec une légère déception car les maxis murs croisés furent peu nombreux.
Ouvert en 2015, le Mémorial ACTe est le centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage. Il présente un cheminement en une quarantaine de salles allant des temps anciens à l'aujourd'hui, en approche pédagogique et synthétique. Aucune photo n'y est autorisée. Comme tout le monde suit le même parcours déambulatoire, les arrêts pixelisations pourraient gêner la progression et l'attention. Donc, tous les biens, sacs compris, doivent être laissés dans des casiers. En ce dimanche d'août, j'ai bénéficié d'une gratuité exceptionnelle sinon c'est 7 euros par adulte et gratuit pour les moins de 18 ans. Visiter un tel site est toujours bousculant car nous remet au centre des vilainies de la Nature Humaine et de leur constance à travers les temps...
Des racines de figuiers maudits entourant des ruines, furent le point de départ créatif de sa configuration. Ces racines d'aluminium protègent une précieuse "boîte" en granit noir contenant les éléments mémoriels. Le site se complète d'une passerelle de 275 mètres de long vers le morne Mémoire où des ruines peuvent se voir (c'était fermé) et d'un espace dédié à la création artistique. Jardins et parkings (pas tout à fait terminés) entourent le site. Ce bâtiment m'a fort intéressé sous tous ses angles...
Un petit tour en voiture et me voilà vers la mairie et le CAC...