Aujourd'hui, nous nous rapprochons de la Bolivie ou y allons. Il fait 18°3 quand le réveil marque 7h30. Un excellent petit déjeuner nous permet de bien caler les estomacs avant de partir à la recherche de cartes postales puisque nous avons des timbres. Hélàs, il est trop tôt et toutes les boutiquettes sont fermées. Ce sera pour plus tard ou un autre jour...
Une belle descente en roulettage des sacs pour rejoindre le terminal et à 10h30 un bus jaune de chez Balut nous emmène vers La Quiaca, pour 32 pesos ppersonne. Le trajet dure deux heures au milieu d'un paysage accroche-yeux. C'est une de nos plus belles routes de ce voyage.
L'idée, de faire un stop d'une nuit à Yavi, trotte dans nos têtes. Une chose me frappe pendant ce trajet, lors du passage dans le village d'Abra Pampa, c'est l'internationalisation du jeans et du portable. Des groupes de 3 ou 4 jeunes filles ou garçons marchent dans la rue. Ils sont en jeans et tapotent à qui mieux mieux sur le clavier de leurs téléphones. Ce qui m'effraie, c'est d'imaginer la projection de ces comportements dans quelques années: tout le monde habillé pareil et connecté en permanence à une machine, l'horreur absolue !
Le bus stoppe dans le petit terminal de La Quiaca à 12h30. Comme en tous nos trajets, il y avait peu d'autres touristes dans le bus, seulement deux. Dès la descente, nous nous sentons dans un autre monde, pas vraiment à notre place. Aucun regard n'est hostile mais toutefois nous ressentons une gêne, un inconfort. C'est peut-être lié à nos regards sur le monde environnant. Bien sûr les appareils photos sont dans les sacs mais il est difficile de s'empêcher de regarder les couleurs des costumes, les ports de tête impériaux, les allures magistrales... Nos yeux sont probablement envahissants même si très peu insistants. Donc, très vite, sans vraiment en parler, nous nous dirigeons vers les taxis pour partir vers la frontière. Nous sentons que Yavi aurait été une mauvaise idée et donc l'abandonnons.
En quelques minutes, nous sommes en bordure de la zone frontière. Le chauffeur nous a montré la direction à prendre. Donc, nous montons la rampe et suivons le petit flot. Or le petit flot traverse le pont et se retrouve en Bolivie sans passer par l'étape formalités. Du coup, nous retournons en arrière et repérons les guichets. Nous sommes apssés devant mais il n'y avait personne dasn les bureaux, donc... Moins de 5 minutes pour chacun et hop nous revoilà en Bolivie, à Villazon. C'est à ce moment que je me rends compte que j'ai oublié de photographier le panneau avec Ushuaia à 5 121 km, bon ce sera à pomper sur Internet... En compensation, nous avons celui qui est sur le pont en recto-verso! Ce passage frontière s'est fait en moins de temps qu'il n'en faut pour regarder les forums de voyages et se demander comment cela se passe !!!
Un bureau de change et 780 bolivianos à la place de 100 euros, 10 bobs de moins pour aller au terminal en taxi, une halte commodités (rapide car cela fouette !), des crackers, de l'eau pour 25 bobs, le choix d'un minibus pour rejoindre Tupiza, l'attente qu'il se remplisse en partie et voilà une bonne heure d'occupée dans un univers plein de vie et de couleurs. La jeune fille chargée de trouver des clients, comme tous ses collègues, se démène et fonce vers toute personne susceptible d'aller vers Tupiza. Cela crie de tous les côtés Tupiza, Suipacha, Tupiza... C'est 30 bobs par personne. Il faut dire qu'il y a des véhicules de toutes tailles en attente de clients. La jeune fille nous avait assuré que nous partirions dans moins de 15 minutes et de 15 minutes en 15 minutes, cela fut 60 ! Bon, ce véhicule est tout de même parti le premier. En attendant le départ, je joue avec un gamin qui attend aussi avec toute sa famille. Il devient fan de l'hélicoptère et en redemande sous les yeux de tous les passagers en attente. Au fait, il est une heure de moins qu'en Argentine !
La route est toute neuve, elle a été terminée il y a environ un an, les paysages grandioses et le minibus file à toute allure. De temps en temps, il s'arrête pour faire monter ou descendre des passagers. Les sacs sont sur le toit et nous à l'avant avec le chauffeur. Des personnes font signe, le chauffeur stoppe, un monsieur s'approche de la vitre et dit qu'il a de la viande à charger. Et hop, une belle carcasse de lama rejoint les sacs. Pourvu qu'elle soit bien emballée ! Du coup, cela refreine notre envie de manger de la viande car la carcasse va passer plus d'une heure en plein soleil, elle devait déjà l'être avant et devrait l'être encore après. Nos organismes ne sont peut-être pas habitués.
Il est 15 heures et donc en 1h30, l'entrée de la ville est atteinte. Nous cherchons un plan pour nous orienter et aller à l'hôtel Mitru, d'autres français nous montre le plan de leur guide. Notre doc Bolivie est dans les gros sacs puisque nous avions prévu de rester en Argentine. C'est à quelques centaines de mètres sur du plat, donc les roulettes, c'est encore à vous de travailler.
Le réceptionniste nous propose une chambre et c'est installation dans ce nouvel espace de vie. La bonne étoile des "sans-réservation" est toujours avec nous.
Première nécessité, vérifier auprès de l'agence que les excursions envisagées sont possibles. En préparant le voyage, j'avais lu divers commentaires sur les agences et demandé des devis. Tupiza Tours correspondait à nos attentes et c'est pour cela que nous y allons directement sans faire le tour des autres. Dimanche, un tour dans le secteur, avec si possible une descente à vélo, ce serait top et lundi un départ pour le Salar avec une arrivée à SPA et des logements en hôtels pour avoir un chouïa de confort. Eh oui, nous sommes des rou-confor-tards !
Pour l'excursion du lendemain, cela revient à 680 bolivianos pour les deux, déjeuner compris. Pour le Salar, certains hôtels sont complets, en particulier du côté de la laguna Colorada, aussi ce sera refugio dans ce secteur. Donc, cela fera un tour de base en 4 jours / 3 nuits à 5 200 bobs plus un supplément pour 2 hôtels (140 et 89 $), un supplément transport privé pour aller de la frontière Bolivie/Chili à San Pedro de Atacama (160$) et 100 bobs pour 2 sacs de couchage supplémentaires (deux sont compris dans le prix de base mais nous sommes prévoyants !). Nous serons seuls et ainsi pourrons ajuster le parcours et les horaires à notre convenance. Vous verrez par la suite à quel point cette idée fut bonne. Pour payer, nous retirons des bolivianos et des dollars d'un des DAB de la ville.
Incroyable le nombre de restaurants italiens dans les rues adjacentes à l'hôtel. Donc, le dîner sera une pizza Capri et une bière Huari pour 60 bobs à l'ancien Italiana. Beaucoup de choses sont manquantes car nous voyons le gamin de la maison sortir et revenir avec une bière, puis une eau, puis de la maïzena... Un repas correct sans plus. Douche, plan grand sec, JO avec la chaîne équivalente à TYC et dodo bien au chaud sous les couvertures dans une chambre sans chauffage. Je continue à tousseter en permanence, pas facile tout ce sec !