Zou, debout vers 7 heures car le ski devrait être l'activité du jour et nous envisageons de débuter vers 10 heures maximum. Petit déjeuner avec muffins et fruits rouges et un très bon jus de pomme sous une température de chambre bien agréable avec 24°3. Cela nous donnerait presque envie de traîner à l'intérieur.
On se prépare, on s'habille en multi-couches en regardant souvent dehors car cela semble bien verglacé et il pluvioneigeote pas mal. Depuis deux jours, tous les bulletins météo annoncent un dimanche 22 sous tempête ou quasi tempête de neige. Monsieur Madikéra sort déglacer la voiture et en quelques minutes sa parka est trempée. Du coup, les questions fusent dans nos têtes, que faisons-nous ??? Le ski sous un tel climat beuuurkkk, horreur.
Restons-nous dans le secteur ou partons-nous à Duhamel ? J'envoie un courriel à l'auberge Couleurs de France pour savoir s'il est possible d'arriver avec un jour d'avance et par retour immédiat nous obtenons le feu vert – super cette réactivité. Donc, le programme change et tant pis pour le bénéfice des 3 nuits payées et vous restez 4 nuits. De toutes façons, à ce prix là même sur 3 nuits cela reste notre tarif le plus bas du voyage. S'annule aussi l'idée d'inviter les cousins au resto le soir…
Les sacs se remplissent, madame Conduisette apprend qu'elle va devoir travailler et à 10 heures nous entamons notre parcours qui se terminera à 16h30.
Avant de quitter Magog, nous marquons un stop à la statue rendant hommage au monstre du lac: Memphré. Il a vraiment une bonne bouille sous la neige. Vous vous souvenez, la veille, je l'avais un peu ratouné avec ses décorations du soir. Vous pouvez en savoir plus sur lui, par là...
Les routes ont été globalement bonnes et dégagées même si la verglaneigeopluie tombante a parfois été légèrement dense et freinante. La 40, la 10 et la 15 se sont enchaînées. L'option choisie contourne Montréal par le bas, vers l'aéroport.
Pour certains, une journée comme celle-ci ne sera qu'une simple journée de route. Pour nous, rouler plus de 100 kilomètres d'affilée, c'est déjà vivre une journée hors des possibles de notre quotidien. Cela devient une excursion en mode titillage visuel en continu. Et quand cela dure sur 300 kilomètres, c'est haute dose de connexions neuronales enregistrant les images se succédant. Il y a la neige sous diverses variétés allant de bien blanche à brunâtre. Il y a les couleurs chatoyantes de certaines maisons. Il y a les routes à X voies, les ponts géants, les sapins, les troènes, les panneaux, les petits riens et pourtant éveilleurs de ohhh... C'est très aérant et stimulant pour un cerveau habitué à tourner en rond sur les mêmes routes et chemins à longueur d'année. Bref, rien que cela nous enchante. J'ai conscience que pour la plupart de nos lecteurs, ce serait banal trajet en voiture... Mais pour nous, ce fut une journée stimulante.
Le premier stop a lieu à 11h30 pour aller aux commodités, boire un chocolat, un café et manger une tarte aux noix et sirop d'érable chez Van Houtte. Je sais certains diront que nous faisons dans le cliché, mais chez nous il n'y a guère de noix et de sirop d'érable. Un voyage, c'est aussi vivre des expériences différentes de son quotidien et en plus nous apprécions ces goûts. Il nous faudra bien 10 minutes pour voir que nous ne sommes pas chez Van Houtten, ce que j'avais cru lire !!!
Le deuxième stop se fait vers 13 heures pour aller aux commodités et racheter un bidon de lave glaces à 5,74 dollars. Nous roulons autant au lave glaces qu'à l'essence ! Il faut dire que la neigepluviotante tombante gèle au contact de la vitre. Puis se mélange à la poussière de sable du déneigement pour dessiner un joli tableau sur le pare-brise mais malheureusement un tableau opaque !!!
S'ajoute aussi notre choix de chauffer l'intérieur de la voiture de manière limitée. Nous sommes peu fans de l'atmosphère générée par le chauffage. En montant dans d'autres voitures, où le chauffage était puissant, nous avons constaté que cela gelait moins sur le pare-brise. Il nous est aussi arriver de rouler vitres légèrement ouvertes pour diminuer la différence de température entre l'intérieur et l'extérieur. A d'autres moments, j'ai tourneboulé les boutons et aérateurs en presque continu. Et hop, un petit coup de chauffage dans la zone du pare-brise et zou j'arrête. Et hop, ... et zou... Et un petit pschitt envoyé par monsieur Madikéra, puis un autre plus grand... Il y a eu des moments de sport presque intense pour mes mains !!!
Le contournement de Montréal se fait sans bouchon et un dernier arrêt dans un village pour acheter de l'essence et… ceux qui suivent depuis le début auront compris. Les autres, je vous invite à parcourir les retours des jours précédents…
Montebello est rapidement traversée, cela a l'air joliment Mickey.
Quelques kilomètres plus loin, se trouve l'entrée du parc Omega. Il est un peu trop tard pour s'arrêter donc nous nous gardons l'option de la visite pour le 25, jour de changement de lieu…
Un petit manque de vigilance et madame Conduisette nous fait prendre une route de traverse. Elle a tendance à aimer cela. Nous comprendrons que c'est dû à la façon dont elle est programmée: prendre les petits chemins de traverse… On aurait dû mieux regarder car c'est un peu juste !!! L'état de la route est peu engageant car très enneigé et peu dégagé. Au final, cela passe mais ce fut notre moment doutes sur les routes. Les derniers kilomètres se font sur une route mieux nettoyée et donc plus rassurante.
Un peu avant Duhamel, le panneau de l'Auberge indique de tourner à droite. La petite route est comme la précédente mais cela va encore. A un carrefour, on arrive sur un groupe de 3 voitures dont une légèrement dans le fossé enneigé ! Le proprio de l'auberge, Jean-Jacques, est là, il dégage à la pelle tout le monde pousse et c'est bon. Mais le chemin final est très enneigé et nous sommes limites/limites. Tellement limites qu'on s'enneige dans une petite côte. On fait marche arrière. Le proprio vient nous aider et prend le volant, seuls nous n'y serions peut-être pas arrivés par manque de technique conduisante. Le chemin sera déneigé le lendemain, la neige a un peu surpris tout le monde en ce jour.
Enfin arrivés, il est 16H30. La température externe a oscillé entre -1 et -7°, ce qui explique la neige glaçounante ambiante.
Notre chambre est dans le bâtiment principal, cela nous réjouit car nous n'aurons pas à nous encoucher pour venir manger… La chambre est grande, confortable et avec une jolie vue sur le lac.
C'est traînouille jusqu'à la descente pour dîner à 19 heures. Instants bavardage avec divers clients devant la cheminée du salon. Nous souhaitions passer quelques jours dans un chalet en bois au cœur d'une forêt et c'est exactement ce que c'est. Un bon dîner belle cuisine nous est servi. Il y a peu de clients en ce samedi d'ouverture de l'auberge. Ils vont arriver dans les prochains jours… L'ambiance se situe "entre amis partageant un chalet", "maison d'hôtes ouverte toute la journée" et "petit hôtel confort". Le service est présent et actif tout en étant informel et convivial.
Discussion multi-thèmes, avec Jean-Jacques le propriétaire, devant la cheminée sur les Antilles qu'il connaît et la vie à Duhamel, l'auberge… Puis montée dans la chambre vers 21 heures car les organismes sont fatigués. Nous passons en mode fermeture des paupières vers 22h30.
Une nécessaire remontée vers le nord
rythmée par les chants de Noêl et la neige de circonstances...