Venimus, vidimus, viximus
Lever vers 8 heures sous une température acceptable, il fait 16°. Le feu s'est éteint doucettement dans la nuit. Direction le petit déjeuner en mode traînouillement des pieds.
Il y a divers sentiers sur le site et nous partons en promenade plan en main et gros chien en gardien. Nous aurions aimé faire un tour en voiture pour aller voir les girafes et les zèbres mais la désorganisation du moment fait que c’est impossible. Dommage ! Cependant nous voyons tout de même quelques animaux que le chien débusque et envoie vers nous. Est-ce son habituel travail de pousser les animaux vers les clients afin que ces derniers soient satisfaits ?
Tout à coup, il part à la poursuite d'un oryx comme un fou et ne reviendra pas. Petit moment anxieux "Euhhhh, on fait quoi là ???" quand il gêne un troupeau de blue qui du coup fonce vers le lit de la rivière et accessoirement droit vers nous. Heureusement, le buffle de tête nous repère et décide de bifurquer plutôt que de nous écraser. En ce lieu, il y a de quoi marcher plus que ce que nous avions envie de faire.
Nous rentrons seuls au lodge et dans le lointain on entend le chien aboyer, aboyer, aboyer. Du coup, deux employés partent voir ce qui lui arrive. Il semble avoir attaqué et blessé l'oryx mais l'animal a réussi à se sauver. Il paraît qu'il aime cela même si il n'en a pas le droit car il est censé accompagner les marcheurs !
Notre table de déjeuner est dressée à l’extérieur et nous offre, comme en d’autres endroits, un sympathique pliage de serviettes, en fait celui que nous trouvons le plus beau du voyage. Vers 13 heures, c’est donc un steak salade et vers 14 heures, le départ. Comme il n'y avait guère de monde, que nous en matinée, ils ont accepté de nous laisser la chambre jusqu'au moment de notre départ sans supplément. Avant de déjeuner, nous avons discuté un moment avec les gérants et le propriétaire (il possède aussi le Stiltz à Swakop) de la vie en Namibie, du travail, de la complexité des activités touristiques comme partout où il y a de la saisonnalité…
La route qui rejoint la B2 est fort belle et surtout multi bordée de groupes de babouns qui se mettent à traverser la chaussée dès qu'ils entendent une voiture. Ce sera notre dernier clin d’œil animal.
Changement brutal avec l'arrivée en ville: les voitures sont fort nombreuses !!! Nous faisons un dernier plein à la station à côté d'Asco et Monstrounette rentre à l'écurie à 15h15 avec tout pile 5 300 kilomètres au compteur. Vérification faite, tout va bien, ni nouvelle égratignure, ni bobo ni pneu crevé. Elle est tout de suite emmenée se karchériser et reprend apparence brillante sous nos yeux. Même l'intérieur des portes est lavé à grande eau. Salut ma grande, tu as fait du bon travail même si tes couinements étaient parfois casse-oreilles et si ton coffre était un peu trop mange-poussières…
La navette quitte la ville à 16h30, roule presque lentement vers l'aéroport et met 45 bonnes minutes à l'atteindre. Je croyais y avoir aperçu un panneau girafes à l'aller et non, je partirai sans !
Il y a du monde en attente et nous aurions dû nous mettre dans la file de suite puis aller nous changer à tour de rôle car le temps que nous revenions des toilettes, une bonne vingtaine de personnes s'est ajoutée. En même temps, nous avons de la marge !
C'est lent, que c'est lent, comme c'est lent… Malheureusement plein de gens arrivent avec des bagages à largement plus de 23 kilos et la surveillance du poids est assez drastique. Donc, cela négocie et réorganise les sacs et valises pour passer sans payer de surcharge. Grrrrrr envers ces personnes qui bourrent leurs valises et sacs en espérant qu'avec un joli sourire on leur dira "C'est bon" et qui sont tout surpris de vivre le contraire.
Passage en salle vers 18h30, achats de souvenirs – ouf il y a des bricolettes sympas d’ailleurs certaines sont les mêmes que celles déjà ensoutées. Nous terminons notre séjour en Namibie par un peu typique (quoique dans les villes…) embouchage de chicken burger et de Schweppes lemonade que nous apprécions beaucoup, hélas non disponible chez nous.
Tout le monde est dans l'avion bien plein vers 20 heures et en vol pour 9h30. Je regarde un film qui me plaît bien Notebook puis la fin de "A long journey", grignote qqs pâtes du plat servi, bois un Amarula pour la route et ai plus de mal à dormir qu'à l'aller pendant que monsieur Madikéra dort surtout. Nous avons également un peu plus froid et l'impression d'être plus serrés (ce n'est qu'une impression car c’est le même appareil).
A 7h15, nous sommes posés et sortons de l'avion et à 8 heures de l'aéroport. La récupération des bagages a été très, très rapide, un record après un vol longue durée. Bravo l’organisation à Francfort !
Et voilà, nous partons rejoindre Titinette qui a été bien gardée par une amie de fac. Elle nous fait très petite après avoir passé 3 semaines au volant d’une grande. Encore 4 heures de route (avec les arrêts) et le voyage se clôt dans la vallée des Anges, les yeux plein de belles images qu’il nous reste à partager…
Nous sommes venus, nous avons vu et nous avons vécu... Namibia, merci