Rooo ! Musquée, cuivrée est la recette du boeuf au ros...
Le ciel est comment ce matin ??? Il a gardé sa robe grise et fraîche mais qqs tâches bleus nous donnent espoir cependant cela traîne dans les rangs ce matin. Nous quittons cette jolie hytter en nous disant que nous aurions pu nous y reposer une journée. Mais la programmeuse de voyage a prévu le presque repos dans quelques jours, là cela lui semblait trop tôt. A 9h50, tout est rangé, balayé, astiké, kaz la tout penpan et nous prenons la route. La Norvège est souvent imaginée en bord de mer donc à faible altitude, là nous sommes à 1 010 mètres et allons encore monter.
Au moment de payer, je me suis étonnée de voir des éléments de confort facturés. Nous avions nos draps et nos serviettes et donc pas demandé ceux du camping. Le jeune garçon aux commandes de la réception m’a expliqué, en anglais, que c’était pour les couettes et oreillers. Aucun adulte n’était disponible pour plus d’éclaircissements. Nous sommes partis avec l’impression de nous être faits avoir. Au retour, j’ai écrit pour redemander des précisions et 18 euros nous ont été remboursés car c’était bien une erreur. Du coup, nous avons un top souvenir de cet hébergement.
Le premier arrêt va nous faire prendre de la hauteur pour rejoindre le très beau point de vue de Sonhetta Dovrefjell. Nous sortons de la voiture et au secours cela caille, caille. Il fait 9° et les bouts de doigts commencent à avoir froids. Mais où sont les gants en polaire ??? Ils sont restés en Martinique posés sur une étagère en attente d’être envalisés. Du coup, il va nous en falloir d’urgence !
Courage, la montée entre le parking et le point de vue n’est longue que d’1,5 kilomètre. Le vent souffle et me pousse à me demander si cela vaut bien la peine de continuer. En même temps cette frisquette météo risque d’être là souvent et ce serait dommage de ne faire aucune petite rando. Au moins, il ne pleut pas !
Le point de vue mais où est-il ? J’espère qu’il y a des toilettes car là impossible de faire un arrêt pipi en route tant on est visible à 10 kilomètres à la ronde. Des citations, malheureusement uniquement en norvégien, sont bons prétextes à mini pauses. Ahhh, le voilà ce bâtiment à si belle architecture et ouf commodités il y a (pour info, il y en a aussi au niveau du parking).
Nous sommes en été, cela vaut parfois la peine de le préciser, la cheminée de l’abri fonctionne car il ne fait que 5° dehors. Une guide est sur place, c’est un site gratuit, et met à disposition lunette et jumelle. L’intérêt de venir jusque-là est certes le magnifique point de vue mais surtout l’espoir de pouvoir admirer l’un des 200 bœufs musqués sauvages du parc. Certains jours ils sont en toute proximité de l’abri et d’autres fois ils se cachent. Aujourd’hui, c’est coup de chance, 5 sont visibles mais uniquement avec les puissants aide-yeux mis à disposition. Une famille et un isolé nous font ce cadeau de leur présence. Ce sont des ovibos moschatus, en fait plus ovins que bovidés, animal relique de la dernière ère glaciaire donc du temps des mammouths. Musqués car l'odeur du mâle est particulièrement forte.
Même si le confort nous donnerait envie de nous attarder en ce bel endroit, la route nous attend… Donc descente, arrêt (vous devinez où) et à 12h50, soit au bout de 2 heures nous repartons.
Vous ai-je dit que nous avions prévu de pique-niquer pour les déjeuners. Les prévisions sont parfois juste faîtes pour être mises à la poubelle. Donc, à Grimsbu, un resto de type Diner aux States nous permettra de goûter nos premières polses du séjour. Ce sont des saucisses de type knack fort prisées des norvégiens et faisant bien souvent base de déjeuner. Il y en a de toutes sortes : nature, fromage… Celles-là sont classiquement bonnes.
Audinette aussi a faim, donc 30,62 litres la rassasient et nous reviennent à 469 nok soit 52 euros. Le litre est à 1,70. Même si la Norvège est pays de pétrole coulant à flot, il ne sort pas gratuit des pompes !
Roros, la ville patrimoine mondial de l’Humanité, est atteinte à 15h49 (je sais que j’aime la précision, inutile de me le rappeler). Elle bénéficie de ce statut pour ses mines, installations et ses paysages culturels industrialo-ruraux. Le cuivre y fut recherché pendant 333 ans, jusqu’en 1977. Installation à l’hôtel et que fais-nous ???
Un petit tour de ville avec l’idée de chercher des gants car en plus nous voilà au cœur d’une des régions les plus froides du pays sous une petite pluie frisquounante. Nos pas nous portent vers le musée de la Mine (100 nok par adulte), en même temps quoi de mieux quand il pleuviote et fait froid que d'aller museter. Les collections sont très intéressantes, en particulier les petites maquettes animées montrant comment était organisée la mine. C’est un petit trésor tout à fait adapté aux enfants et comme nous ne sommes que de grands enfants…
Ce soir, c’est soir particulier, soir bon resto, soir il était un soir sous d’autres cieux et surtout sous d’autres chaleurs, soir il y a tout juste 30 ans…
Vieil amour ne rouille jamais