Allez, on flambe en Valley et en Street...
7 heures, il est l’heure d’émerger car aujourd’hui, il y a encore un peu de route et de visites à faire… Le petit déjeuner est plutôt basique mais je trouve de quoi manger. Zou, zou, zou miss Blue Bell, on part à 9 heures.
Le premier arrêt se fait au Wallmart de Mesquite avec l’espoir de pouvoir shorter. Mais non, ce ne sera pas pour cette année. Je regrette de n’avoir pas dormi en proximité car la veille je me serai faite une soirée déambulations dans les rayons de ce maxi magasin. Il y a tellement de choses que je ne vois pas dans mon quotidien. Je regarde plus que je ne shoppe…
Et il est de nouveau 9 heures, complexe à suivre le changement d’heures dans le secteur… La miss étanche une petite soif à 25 dollars et nous nous remettons en autoroute sur la 15. Dans 50 kilomètres, il nous faudra tourner sur la 169. Cela roule bien, peu de monde, le rythme est bon, le paysage plaisant. C’est juste instant d’agréabilité conduisante.
Par contre les 35 kilomètres nous menant à l’entrée du parc, vont me paraître très long. Je me demande même si je n’ai pas loupé un embranchement mais non c’est tout bon et 10 dollars le state park. Il n’y a pas de carte forfaitaire des parcs d’Etat, il faut donc payer chacun, a contrario des parcs nationaux où l’Eagle pass permet une belle économie si plusieurs sont visités.
Il est 11 heures et je vise une sortie du parc par Crystal, pour rejoindre la 15 vers 16 heures, pour entrer dans Las Vegas avant les gros, gros bouchons de fin de journée. De l’entrée à la sortie du parc il y a 17 kilomètres, auxquels s’ajoutent l’allée/retour vers le Dôme d’également 17. C’est un "petit" parc aux States de 170 km2 qui couvrirait 15% de la Martinique. Il est connu pour la rougeoyante couleur de ses roches, diverses formes représentatives et des pétroglyphes.
Dès l’entrée un sentier de qqs centaines de mètres aller/retour vous mène voir un éléphant. Un peu plus loin, c’est une méga grenouille qui abrite la plus sympa des tables de pique-nique, celle qui en été doit être réservée dès le petit matin…
Les sept sœurs bordent la route en offrant commodités et tables abritées. Vraiment dommage, en particulier sur ce site d’avoir construit ces éléments si près des monolithes et de ne pas les avoir envisagés à distance. Du coup, impossible de les voir sans parasitage… Il fait bien bon et c’est en tee-shirt que se font les petites tours…
J’emprunte la rouet menant au dôme et décide de faire les arrêts au retour. Il est 13 heures lorsque j’y arrive après moult béatement d’admiration dont vous connaissez le texte et l’écarquillement des yeux : "Wouaouhhh, Que c’est beau, OOOHHHH…"
Un petit tour dans la zone du dôme sans faire le tour complet car les minutes ont le feu en cette vallée et courent plus vite que d’habitude. Il y a pas mal de monde et j’ai du faire deux fois le tour du parking avant de trouver une place. En été, cela doit être quasi inatteignable ! Il faut dire que la toute proximité de Las Vegas en fait bien souvent un des rares parcs que amateurs de clinquant viennent voir lors d’un séjour vegassien.
Grignotage avant de poursuivre, arrêts divers comme à Rainbow vista et à 14h45, je m’en vais glypher. Il y en a plein tout le long du sentier, dont des biens visibles: animaux, humains formes diverses…
C’est un parc qui mérite bien une bonne journée complète de découverte et peut offrir de quoi y séjourner qqs jours car il y a plein de sentiers menant vers des arches ou des vagues colorées… Je suis ravie de ces quelques heures en pleine nature, même s’il y avait un peu beaucoup de monde à mon goût. Cependant cela a commencé à me préparer à la suite du jour…
J’atteins la 15 avant 16 heures et comme prévu j’entre en ville vers 16h30. Malheureusement c’est déjà le début des bouchons du lundi soir. L’avantage avec les villes américaines aux rues bien perpendiculaires, c’est que c’est facile d’y circuler. Mon hôtel est sur Flamingo, donc je tourne et direct au parking.
J’ai longtemps hésité à savoir ce que j’allais faire pour cette fin de séjour, retour en ville, prolongation ailleurs… Ce qui m’a fait opter pour retour en ville c’est que mon vol est en pleine nuit du 31, que je craignais une dense circulation et déteste prendre l’avion sans être passée par les cases douche et changement de vêtements. Mais choisir de venir à Vegas les nuits des 30 et 31 décembre, c’est choisir d’ouvrir grand sa bourse. J’ai donc opté pour un des rares établissements restant abordables, avec navette aéroport gratuite et permettant de rejoindre le Strip à pieds en une vingtaine de minutes. J’ai jusqu’au lendemain matin pour me séparer de Blue Bell…
J’avais lu tellement de commentaires négatifs sur cet hôtel que je m’attendais à la maxi cata et finalement c’est correct. Il se disait que le personnel de l’accueil était exécrable et les dames furent plus que charmantes avec moi tant à l’arrivée qu’au départ. La chambre aurait besoin d’un coup de fraîcheur mais est propre et a une fenêtre s’ouvrant. Je respire de soulagement tant je craignais de la crasserie.
Voiture totalement vidée, bagages posés, désaltération effectuée et en pieds pour aller Freemonter… Au bout de la rue, devant le Paris, il y a un arrêt de Deuce. C’est le bus navette permettant d’aller et venir sur le strip. Le ticket vaut 8 dollars et permet d’emprunter tout le réseau de transport en commun pendant 24 heures. Le trajet dure environ 50 minutes pour 8 kilomètres, les arrêts sont réguliers.
Choc, c’est choc, flashy c’est flashy, tonitruant c’est tonitruant… mais pas chic. Freemont street se situe dans l’ancienne ville, celle qui fut délaissée à partir des années 80 quand les mégas casinos à thème ont commencé à se multiplier sur le Strip et du coup à donner un sérieux coup de vieux aux anciens. Ils ont réagi en créant un toit écran géant de 460 mètres présentant un spectacle gratuit quasi permanent tous les soirs. Le complexe a été inauguré en 2004.
L’ambiance est celle qui a valu son surnom de Sin à la ville, soit la ville du péché ou de la débauche. Cela fume un peu de tout, cela pique même par endroits, cela boit, cela hurle, cela se dénude et déhanche… Bref, un endroit où je n’emmènerai pas de jeunes enfants et pourtant il y en a plein y compris en poussette et sans casque pour protéger leurs oreilles. Une tyrolienne permet de parcourir la rue juste sous le plafond lumineux. Pendant mon passage, une jeune fille est restée plantée au milieu du trajet et cela a pris un moment pour qu’on vienne la chercher…
Je voulais voir, j’ai vu…
Une petite grosse faim se manifeste et après avoir hésité entre diverses options, j’opte pour un kebab à 12 dollars qui me remplit bien l’estomac sans passer par la case souvenir papillesque.
Re-Deuce, re Elvis au Bellagio, retour at room vers 22 heures. Vous vous doutez bien que je ne vais pas m’endormir sans encore un peu d’HGTV…
Les yeux se ferment en feu de pierres, en feu de lumières, en feu d'images...