Rien qu'un ciel d'Empire...
Debout, debout… Il est 4h45, un tout petit peu plus tôt que d’hab mais il y a un avion à prendre… L’enregistrement se fait en 5 minutes et ensuite il reste à attendre l’embarquement. Petite déception au Duty, il a été dévalisé pendant le WE et du coup il n’y a plus rien au rayon des jolies mignonettes à offrir. La caissière m’expliquera que le lundi matin c’est souvent comme cela ! Tant pis pour celles et ceux partant sur les premiers vols !!!
Embarquement et décollage se font dans les temps. L’avion est plein aux trois quarts et chance entre la personne au hublot et moi, c’est vide. Les 4 heures de trajet, nous avons avancé plus vite que prévu, se feront entre pixelisations des bleus extérieurs et internautage. A bord, tout est payant sauf le wifi. La petite bouteille d’eau ou le café coûtent 3 dollars, alors autant emmener à boire avec soi car c’est un peu moins cher à l’aéroport.
A 11h40, les portes des Etats-Unis s’ouvrent devant nous. A 12h05, j’ai passé la douane et récupéré mon gros sac. Plus rapide que cela me semble difficile ! Que c’est top ces cabines de lecture électronique des passeports.
Et maintenant, c’est le moment de décider comment je vais rejoindre Manhattan, finalement. Pendant, la prépa, j’ai pesé le pour et le contre des options. Celle qui me plaisait le plus c’était le combiné bus-express jusqu’à la gare centrale puis taxi. Un bus doit passer à 12h30. Un tour aux commodités et j’attends… 12h35, toujours aucun bus. A 12h40, je change d’avis et m’en vais prendre l’option Airtrain/métro. Il faut dire que je commençais à en avoir marre de voir passer les trains et d’attendre dans le froid que rien ne se passe !!!
Et file le petit train vers la station d’Howard Beach où je vais récupérer la ligne Bleue A du métro jusqu’à Jay. J’achète une Metrocard 7 jours à la boutique avant la sortie, elle revient à 32 dollars et me permettra de prendre bus et métro à volonté. S’ajoutent les 5 dollars de l’Airtrain. Si vous circulez entre les modules de l’aéroport, il est gratuit mais pour rejoindre le métro, c’est un forfait supplémentaire. J’ai un peu de mal à faire passer mon gros sac entre les portillons et une aimable personne m’aide. A 13 heures, c’est parti pour une heure de trajet commençant en aérien et se terminant sous-terre.
Au fil des minutes, je suis mitigée d’avoir opté pour cette solution. En effet, je vais faire mon retour à New-York, après 20 ans, en passant par les souterrains, pas très sexy comme approche. De plus, le métro c’est le contact avec la vie quotidienne, avec les visages de celles et ceux allant/revenant de travailler ou se déplaçant avec ou sans espoir. C’est un marquage plutôt fait de morne tristesse, d’ennui, de lassitude… bref bien loin des étoiles brillant dans les yeux des voyageuses ou voyageurs. Cependant le gros avantage, c’est la rapidité pour un moindre coût.
A Jay, le changement pour la ligne Jaune R, se fait en quelques minutes grâce à un ascenseur et à 14h05 j’arrive à ma station repère de la semaine, celle de la 23ème rue. Je vous en reparlerai un autre jour… Un escalier à monter et là encore un aidant me permet de regarder le bleu du ciel, le Flat du Iron, le jaune des taxis, le doré de certains toits à 14h07. New-York City, me voilà prête à partir te redécouvrir…
5 minutes de marche suffisent pour rejoindre l’hôtel. Le hall est comme sur les photos, un peu désuet. Une sympathique jeune femme m’accueille et en quelques minutes, je suis enregistrée. Je lui demande s’il est possible d’avoir une chambre sur l’avant et… ce sera oui. Ascenseur, 4ème étage, ouverture de la porte, super surprise, je vais voir le haut de l’Empire State Building pendant 5 jours. La chambre fait environ 25 m2 et me permet de ranger mes affaires et de pouvoir bien circuler…
Pendant la prépa, j’avais envisagé de foncer à Dyker Heights voir les maisons décorées, en ce premier jour puis changé d’avis car je souhaitais aussi aller aux lanternes. Or ces dernières sont fermées le lundi. Donc, la première activité sera pour le King des buildings. Il fait super beau et clair, la température est autour de 5°, le coucher de soleil est prévu à 16h30. Le timing est parfait, juste le temps de chausser les chaussures de rando et c'est parti. Que ce voyage commence bien !
Me voilà à remonter la 5ème en ayant l’impression que rien ou presque n’a changé, dans ce secteur, depuis 20 ans. Les mêmes magasins de souvenirs, le même genre de restos, toujours un CVS au rez-de-chaussée de l’ESB… Majoritairement une hauteur et un style de bâtiments que j’apprécie, il y a quelques petits nouveaux mais ils n’ont pas pris le dessus sur les anciens.
Je contourne le bâtiment pour aller à l’entrée de l’Observatory. Super, il y a très peu de monde et zou un scan du QRcode sur le bon acheté par Internet (33,30 dollars) et zou devant les ascenseurs. Là aussi, un air de déjà vu même si le circuit d’entrée ne me semble plus le même. Il reste de ce classicisme bon goût des années 30 qui me plaît tant. La nouveauté envisagée est d’aller au presque Top du Top, c’est-à-dire au 102. Presque car le Top, c’est le 103 mais il faut être légèrement plus célèbre que moi pour s’en voir ouvrir les portes ! Le billet est censé s’acheter au 86ème étage (c’est ce que le service infos de l’ESB m’a dit qqs jours avant de partir). Donc, rapide grimpounette, tour à la recherche de la billetterie en mode Wouaouhh, c’est plus beau d’en haut que d’en bas. Le secteur de la billetterie est en travaux. Il y a une borne à la place et elle est en panne. Flutos, il faut retourner à l’accueil du bas acheter son billet. Du coup, je redescends en mode VIP, accompagnée d’un message dans les talkies "A lady with a purple coat…". Achat du sésame pour 20 dollars, remontée en coupant la file qui commence à se former. Quand je vois la longueur du tourniquet filaire d’attente, je me dis qu’à certains moments il y en a pour des heures. Je serai incapable d’attendre autant !
Le premier ascenseur à animation plafonnière, le petit second et me voilà à 381 mètres d’altitude à 15h50. Nous sommes dans la partie rondounette juste en-dessous de l’antenne. Cela permet un rapide 360° sur la ville. La vue me happe, même si elle est un peu brumée par les vitres et par le reflet du soleil couchant. Un tour, un deuxième, un troisième… Il doit y avoir 50 fois les mêmes pixelisations mais quand c’est beau, c’est mémorisation artificielle car la vraie à base neuronale a tendance à faiblir. Le lac dédié à la mémoire de Jacqueline Bouvier-Kennedy-Onassis, le Chrystler, le Flatiron, le One World, la patinoire de Bryant park, Macy’s… Nous sommes une petite vingtaine dans cet espace restreint dont je n’ai même pas pensé à garder trace. Le coucher prend de jolies teintes mais avec le reflet sur les vitres, cela perd de son charme. Trente minutes après être arrivée, retour au 86, là où il y a des grilles sans vitre. Pendant la prépa, les Pour y monter étaient équivalent aux Contre. J'ai été très heureuse de le faire car on a un point de vue plus vaste, plus lointain car de plus haut ! C'est top pour le vécu direct. Question images pixelisées, les vitres gênent un peu. Donc, si on y va d'abord et surtout pour la vue en direct, alors, je dis OUI...
Bad surprise, c’est devenu foulesque et cela continue à arriver en grand nombre. Vraiment pas facile d’arriver au premier rang et de pouvoir regarder sans rien devant soi. J’arrive tout de même à faire le tour et à repérer le Flatiron, mon hôtel, ma fenêtre… Le haut de l’immeuble se bleuïse, les lumières du soir emplissent la ville, c’est luminescence à gogo. J’aime bien le rendu mais quel gaspillage d’énergie. Il serait peut-être temps de commencer à réduire l’ampoulage ! Cela pousse à droite, cela pousse à gauche… Cela devient plus qu’oppressant, donc c’est le signal du départ. Passage choisi par les commodités et l’expo retraçant l’histoire du bâtiment, obligatoire par le Gift-shop à bimbeloteries aussi peu attractives que chères, au 80 ème avant les ascenseurs.
Dans le hall de sortie, il y a un magasin CitySights, j’y passe car j’ai toujours un doute sur la nécessité de transformer mon voucher pour le pass 7 activités reçu par courriel et édité en version papier, également accessible sur le téléphone, en une carte ou autre. Sur les forums, certains disent que ce n’est pas obligatoire, d’autres que si… Le service client m’a dit que je devais… Et au final, ce n’est plus nécessaire. C’est le QRcode qui est sur mon papier ou téléphone qui sera scanné partout. Dans la majorité des endroits, il me faudra le transformer en ticket. A suivre…
Premier objectif atteint. Alors, je préfère en lumières de jour ou en lumières de nuit ??? Les deux, ma brave Dame. Du coup, je recommande d’y aller autour du coucher du soleil ou deux fois dans mla même journée (compris avec le City pass ou 16 dollars de plus à prévoir).
Il est 18 heures. Que fais-je, que fais-je ? Et si j’allais chez Macy’s… Je rappelle qu’un des objectifs de ce voyage est de me renflouer en produits Bare Minerals. La déco intérieure est joliment thémée Dream. Les vitrines extérieures sont décevantes, je m’attendais à plus de la part du plus grand magasin du monde. Déception aussi question achat car il n’y a pas grand choix mais l’Impératif est là, donc tout va bien. Je n’ai aucune envie de shoppinguer plus, donc allons voir ailleurs, d’autant plus qu’il commence à faire faim et soif, j’ai juste grignoté un peu aujourd’hui…
Je tourne en rond dans les environs et reprends le chemin de l’hôtel. Chipotle me semble une bonne option pour ce premier soir américain. Un chicken burrito accompagné d’une méga limonade me reviennent à 15 dollars et me calent bien, pas donné tout de même !
Avant de rentrer, un passage au CVS du bout de la rue, pour vérifier si l’achalandage Aveeno pourra être meilleur que le BM. 12 points au concours beautyproductsvision. Je m’approvisionne aussi en eau et grignoteries. Il va être 20 heures quand je commence à dépaqueter et ranger mes affaires et faire le tour des chaînes de télé. Un bon gros dodo en perspective car demain le réveil sonne à 6h15…
Les yeux se ferment, heureux d'avoir survisionné NYC en lumière du couchant...