J4 - 19/08/20 - Cascadette, phare et p'tis villages côtiers font journée...
135 km en voiture et 3 ou 4 à pieds
Le pli est pris, omelettes au p’ti déj pour bien caller les voyageurs et en route vers le sud. Le ciel bleu du jour nous laisse envisager la possibilité d’une découverte avec plus de visibilité que samedi. Jimnyette et madame Conduisette commencent leur journée vers 10 heures.
On roule, on roule, on roule et nous voilà à Micoud. Passé Vieux-Fort, nous avons constaté la présence de sargasses tout le long de la côte… et les avons bien senties parfois !!!
Premier arrêt, Micoud. C’est un village d’environ 3 000 habitants, essentiellement tourné vers la pêche. Il fut fondé au XVIIIème siècle, par les français, quand le baron de Micoud gouvernait l’île. C’est un petit village où qqs minutes d’arrêt permettent de voir les points clefs comme l’église.
L’arrêt suivant se fait dans un autre village de pêcheur, également fondé par les français, comme un peu tous ceux de cette côte. Originellement nommé anse Canot puis Grand Maboya, il prit son nom actuel quand le conte d’Ennery, gouverneur général de la région, vint en visite en 1768. Le port de pêche est nettement plus imposant qu’à Micoud, il a été financé par les japonais. Du coup, il y a 3 cabanes de pêcheurs en forme de pagode stylisée. Le village a connu son heure de gloire à la fin du XIXème siècle quand de riches îliens de la Caraïbe y venaient en villégiature. L’église est en réfection et donc pas de visite… Sargasses, frégates, lambis, brume de sable… qqs uns des points communs des îles de l’archipel… Nous y déambulons pendant une trentaine de minutes et à midi reprenons la route en direction de la cascade Sault (ou Errad ou Dennery, elle est connue sous divers noms).
Diverses cascades sont visibles dans le secteur, celle-ci est la plus haute avec ses environ 20 mètres et son accès est gratuit – ce qui est rare à Sainte-Lucie. En effet, bien des sites sont en zone privé, donc d’accès payant. On prend la route en face de la station en direction du parc d’aventures Treetop et la chute se trouve environ 1 km après ce parc. On roule, on roule, on roule sur une toute petite route parfois un peu défoncée et on commence à se dire qu’on a dû louper une bifurcation. Mais non voilà le parc. On roule, on roule, on roule et… Mais non voilà la cabane… C’est à environ 5 kilomètres du début de la route. Lors de mes repérages, j’avais lu que le sentier commençait à une cabane sur la gauche en arrivant, plus ou moins abandonnée. Il y a un parking et un sentier donc c’est bien là. Quelques minutes pour descendre à la rivière et la chute s’offre aux yeux avides de beaux paysages. Impossible de s’en approcher car les eaux sont hautes et tumultueuses. Heureusement que c’est gratuit car c’est nettement moins spectaculaire qu’espéré. C’est un stop d’une petite demi-heure, descente et remontée comprise.
13 heures, c’est le moment de remonter vers Soufrière… Comme il fait plutôt beau même si brumeux, nous allons monter au phare près de Vieux-Fort. Mais d'abord arrêt au point de vue pour admirer en grignotant des pilons de poulet et en buvant la quasi obligatoire boisson des déjeuners de voyage... du Coca... Le tout, plus une bouteille d'eau, nous revient à 25 EC, soit environ 8 euros.
La vue est sympa, sauf les vilaines algues brunes... Nous bavardons avec une dame venant d'Anguilla qui nous dit qu'elle n'en pouvait plus des algues chez elle. Du coup, elle est partie faire le tour de sa famille en diverses îles et constate que... Ahhh Anguilla, le must du top en matière de plage, sauf sous brunettes (les sargasses sont svt qualifiées d'algues brunes).
La montée vers le phare de Moule-à-Chique, vers Vieux-Fort s'entame vers 15 heures. Cela monte bien, certaines maisons ont des allures vertigineuses de gardienne de colline. Nous allons d'abord aux antennes, puis comme la grille est ouverte montons jusqu'au phare. La vue pourrait être superbe si une brumette... On devine la silhouette de Saint-Vincent mais c'est vraiment devinette devinette... Le gardien nous explique qu'on ne peut visiter le phare. On repart avec les techniciens venus faire des relevés car ils ferment la grille derrière eux. Il semble que la possibilité de monter à ce phare soit aléatoire. Certains y sont arrivés sans même s'en rendre compte et d'autres trouvent grille fermée. Cela avait d'ailleurs été notre cas samedi.
Route retour, arrêt dans une épicerie pour acheter de l'eau et des gâteaux pour 5 EC. Et à 16h15, Jimnyette range ses roues à sa place habituelle depuis 4 jours. Notre dernière soirée se passe en mode tranquilou comme les précédentes...
Demain est un autre jour… Espérons que la mer de retour soit belle...