BARILOCHE, le skiangle
du 19 août au 23 août
Lundi 23 août - Une affreuse nuit en degré cama-aïe
Comme toutes les bonnes choses ont une fin, le lundi matin, nous décidons de repartir de Cerro Catedral. Il faut dire que la météo est à tendance couverte. Le bus cama pour Puerto Madryn est à 18 heures. Nous allons partir vers le terminal avec le bus de 11h30. Nous réservons nos places chez Ejecutivo del Chubut, 220 pesos par personne pour le transport, la merienda et le dîner du soir. En fait, nous voyagerons avec Don Otto donc nous aurions pu acheter chez eux directement.
Nous déposons les sacs à la consigne et partons, en bus, au centre ville. Re-tour de la principale rue de San carlos de Bariloche, du Centro Civico... Il fait un beau soleil et c'est agréable de se promener, on se croirait au printemps. Sur la place, des propriétaires de chien proposent de prendre des photos avec une famille de Saint-Bernard: papa, maman et bébés.
Nous retournons déjeuner à La Marmite, quand je vous disais que nous avions tendance à cantiner. Cette fois ce sera choucroute et truite. Pour le dessert, nous changeons d'établissement et allons chez Rapa Nui, excellente tarte à la framboise ! Nous y achetons du turron, pour changer du chocolat. Les rues et les chocolateries sont pleines de groupes de jeunes, les mêmes que ceux vus à la station ces derniers jours. Ils font provision de chocolats et achètent des boîtes de 1 à 2 kilos, spécialement faites pour le transport. Ils mangent, également, des quantités impressionnantes de glace !
Il fait tellement beau que nous décidons d'aller au terminal à pieds, il est à environ 5 kilomètres. Cela nous occupera et nous maintiendra debout avant les 13 heures de bus. Une fois arrivés, il ne nous reste qu'à attendre l'heure du départ. Ce terminal présente toutes les commodités nécessaires à une attente: confiteria, boutique, bancs...
Nous quittons Bariloche à 18 heures précises. Le bus est plein, alors que lorsque nous avons acheté nos billets, il était à moitié vide. Les passagers sont, très majoritairement, des touristes étrangers. Un bus semi-cama fait la même route, en partant à 17h30 et arrivant à 7h30, avec des arrêts supplémentaires. Une couverture et un coussin nous sont remis.
Un goûter tardif, mérienda, nous est servi vers 19 heures. Sont proposés du café ou du thé et une grignoterie. La plupart du temps, nous roulons à la vitesse maxi, soit 90 kilomètres/heure et à une température moyenne de 23°. Un compteur nous permet de constater ces données, en continu. Le chauffage est baissé en cours de nuit, puis remonté, puis rebaissé... Des films passent en permanence seulement le son marche mal, sauf avec des écouteurs non fournis. Donc, petite recommandation au passage, si vous souhaitez regarder les films, vous amènerez vos écouteurs.
Notre premier arrêt se fait à Esquel vers 22 heures. Cela permet de sortir marcher un peu, faire un tour aux commodités et aux fumeurs d'enfumer le bus car il faut qu'ils fument juste devant les portes (ggggrrrrrrr !!!). Les repas du soir sont chargés et nous repartons. Dîner plus que correct vers 23 heures puis dodo pour la majorité des personnes présentes dans le bus.
Et commence la séance de torture, pour moi... Je ne sais plus somment m'asseoir, j'ai tellement mal aux genoux que j'en hurlerai. Je me disais même que si il y avait eu un arrêt quelque part, je serai descendu du bus ! Impossible de tendre correctement les jambes, les repose-pieds obligent à avoir les jambes fléchies et même remontés ils gênent. Je me tords dans tous les sens pour chercher en vain une posture supportable, mais rien à faire. Ce sera la douleur jusqu'au bout. Il faut dire que mes genoux gardent des traces de la pratique de sports intensifs pendant ma jeunesse et ils supportent très, très mal d'être fléchis plus que quelques heures.
Le serveur passe régulièrement dans le bus et à une heure du matin, il constate que nous sommes deux à être éveillés: un monsieur et moi. Il nous propose un verre de whisky et revient avec une timbale pleine à rabord, après trempette des lèvres et ingurgitation de quelques goulées le solde partira dans les toilettes. Cela me permet de les visiter et de constater qu'ils sont tout à fait propres en ce milieu de la nuit.
Un peu avant 6 heures du matin, nous arrivons à Trelew et à sept heures nous sommes à Puerto Madryn, aucun petit déjeuner n'a été servi contrairement à l'annoncé. Nous descendons du bus fracassés: les genoux en compote pour l'une et un début d'angine pour l'autre !!!
Une journée sans nuit