Notre arrivée sur Salta, vers 7 heures du matin, s'est faite dans la grisaille, cela n'a généré aucune envie de s'y arrêter. Nous y stopperons au retour. Pendant le trajet, l'option sans voiture, pour la partie nord, a été définitivement validée. Nous avons longtemps hésité avant de partir sur voiture ou pas et en route nous venons de décider ou pas. Nous comptons sur les possibilités d'excursions et les remises pour les découvertes spécifiques. Bien sûr, les possibilités seront limitées par rapport à un véhicule personnel toutefois nous devrions pouvoir parcourir les grands points du secteur. Louer une voiture nous aurait obligé soit à un retour sur Jujuy (où il y a des loueurs), soit à un abandon avec des frais de drop off à La Quiaca. Donc, le trajet en bus va reprendre...
Un rapide tour des kiosques nous permet d'opter pour un départ avec Flecha bus à 8 heures, au prix de 104 pesos pp. Il nous reste une grosse demi-heure pour un café/croissant à 26 pesos et un passage par les banos gratuits.
Plus vraiment de souvenir de la route entre Salta et Jujuy car nous étions plutôt assoupis. Il fait toujours gris à 10h10 quand le bus franchit la barrière du terminal. Oups, la température a l'air frisquette dans cet endroit ouvert à tous vents. Nous stoppons là, nous continuons ??? Il nous faudra moins de 3 minutes pour décider de continuer jusqu'à notre point optimal en nos prévisionnels: Tilcara. Parfait, Panamericano propose un départ à 10h50, coûtant 36 pesos par personne.
Il y a beaucoup de monde circulant dans le terminal et aux alentours. C'est la première fois que nous ressentons un effet foule. La configuration de la population a changé. Jusqu'à présent une majeure partie des argentins rencontrés avaient une allure "descendants d'européens" donc nous nous fondions assez facilement au milieu des gens. Maintenant, nous sommes en zone des habitants originels de cette région et nous nous démarquons par notre taille, notre style vestimentaire, notre allure... Nous sommes arrivés dans les Andes. De nombreux vendeurs proposent journaux, boissons, grignoteries... C'est un endroit très vivant, très coloré et très fleuri. En effet, le marché aux fleurs est juste à côté et de nombreux acheteurs de bouquets passent dans le secteur.
Les DAB du terminal refusent nos cartes et aucun autre n'est visible en proximité donc les porte-monnaie attendront Tilcara. Au passage, aucun bureau de change ne se montre sous nos yeux ! Vous reprendrez bien un café et un croissant pour 28 pesos, cette fois ?
En route, à l'étage et à l'avant, nous admirons la beauté des paysages environnants. Plus nous avançons vers Tilcara, plus cet endroit nous plaît. Pendant le trajet nous avons droit à un petit gâteau. La plupart des passagers présentent un carnet au contrôleur. En effet, le gouvernement local prend en charge une partie du coût des transports.
Notre destination finale est en vue à 12h30. Nous sommes partis de C. C. Pellegrini depuis 32h30 et avons roulé pendant 23 heures. Les arrêts ont été profitables au bien vécu de ce périple et nous l'ont rendu tout à fait supportable. Nous n'irions pas jusqu'à le refaire dans les prochaines semaines !!!
Parmi les hébergements possibles il en est un nous ayant fait des clins d'œil tout au long de la prépa, la posada de Luz, et nous optons pour cet endroit confort. Rien n'a été réservé car nous sommes peu fans de nous enfermer dans des programmes ou résas faits à l'avance. Nous préférons vivre le voyage au fil des jours. Parfois, nous vérifions s'il y a de la disponibilité 1 ou 2 jours avant, mais là rien. Donc la remise nous emmène sur les hauteurs de la ville en 5 minutes et 7 pesos. Je descends vérifier s'il y a une chambre de libre pour 3 jours et c'est tout bon pour une chambre avec vue sur la vallée et coin salon. L'endroit est tout mimi avec un soin particulier à créer une atmosphère coquète.
Bonheur, il y a une possibilité de room service. Donc, pendant que la douche coule et nous débarrasse des stigmates du voyage, deux bons sandwichs au jambon fumé se préparent. Nous les grignotons, avec un coca, assis au soleil, sur la terrasse, en bermudas et tee-shirts. Il fait plus de 30°, c'est une vraie bonne surprise. Ensuite, c'est opération lessivage du petit linge, mis à sécher en plein soleil, tri du gros linge à donner à laver, occupation des placards et tiroirs avec notre chaîne télé préférée allumée en continu sur les JO (TYC ).
Tilcara est la première étape de notre acclimatation à l'altitude car elle est à 2 500 mètres. Depuis 2 jours, les granules de Coca 9ch ont fait leur entrée dans notre médication quotidienne. Nous allons prendre le temps de marcher dans le coin afin d'habituer nos poumons à moins d'oxygène et aussi d'humidité car l'air est super sec.
Pas vraiment besoin d'une sieste, donc en milieu d'après-midi c'est destination la Pucara ou forteresse. Elle fut construite par les indiens Tilcara et active entre les années 1 000 et 1 600. Elle est à quelques minutes à pieds de la posada. Deux heures nous permettront de monter au point le plus haut et de parcourir les méandres du site. Tout en haut, il est une pyramide tombeau des archéologues qui n'a peut-être pas vraiment sa place sur le site, d'après nous ! En même temps, comme appris en Egypte, un site en hauteur peut rendre hommage à une pyramide naturelle, donc nous la cherchons... et la voyons !!! Je suis persuadée que par le passé, il y a eu plus de connexions entre les peuples que l'histoire officielle l'admet, actuellement.
Il y a plein de cardons partout. Le cardon est un cactus endémique de la région. Il peut atteindre 10 mètres de haut en poussant d'environ 2 centimètres par an. Donc, un cardon de 4 mètres a 200 ans. Il est protégé car son bois est utilisé pour en faire des petits objets à destination des touristes en plus des objets usuels. Du coup, il y a eu surutilisation et vrai risque de disparition. A l'entrée un troupeau de lamas nous ravit car un choupinou bébé est de sortie. Nous vous conseillons la visite de ce site dont l'entrée était à 30 pesos.
Au retour, passage par le terminal pour relever les horaires de bus, achat d'eau, arrêt à l'office du tourisme où on nous conseille un chauffeur de rémise pour aller à Purmamarca, découverte du centre. La fatigue monte en puissance donc ce soir ce sera picanta at home et dodo vers 22 heures.