Il fait 20° dans la chambre lorsque le réveil sonne à 7h15. La nuit la température extérieure est descendue jusqu'à 4° mais ouf nous étions bien au chaud. Nous entamons la journée avec un excellent petit déjeuner très complet avec œufs, yaourt, salade de fruits frais, quinoa... La veille Luz a téléphoné au chauffeur de remise recommandé et il vient nous prendre à 9h20 - direction Purmamarca. Il nous avait proposé une extension au Salar Grande que nous avons refusée car cela aurait brusqué notre habituation à l'altitude puisqu'un passage à 5 000 mètres aurait eu lieu. Donc, si vous êtes sans voiture, vous pouvez y aller en remise avec Mario ou un autre chauffeur/guide.
Cinquante minutes plus tard, c'est l'entrée du village et le début d'une série de wouaouhh, multiples variés, colorés des 7 nuances de rouge, vert, ocre, beige... La polychromie ambiante amène à une polysymphonie gutturale !
Pendant environ une heure et demie nous parcourons le bourg et ses alentours. Nous fuyons la zone centrale car elle représente tout ce que nous détestons avec un marché artisanal vendant les mêmes objets "typiques" que partout dans toute cette zone de l'Amérique Latine ! Cependant avant toutes choses, les banos... ce sera idem après... Ils sont en bordure de place centrale.
Dommage, qu'ils aient construit si près du site. Cela lui enlève de son côté naturel, du moins sur la face en arrière du village. Tiens, une fresque que j'ai déjà vu quelque part... Allez, quelques photos en pensant à Kashtin et à ses bons conseils.
A 11h30, la Kangoo rouge prend la direction du sentier de Los Colorades, faisable à pieds par qui est en bon état de marche ! Une nouvelle production de Wouaouhhh sort de nos bouches, avec des variations vocabulistiques de haut niveau "C'est beau, c'est super beau, que c'est beau..." !!! Elles alternent avec des "Por favor, una parada para fotografiar".
Cette région porte bien son nom de "cassée" ou quebrada. Elle pourrait aussi se nommer plissée, fracturée, érodée, remontée, encouchée, déstructurée... tant la Terre nous y montre sa puissance et sa capacité de mouvements.
Prochaine étape La Posta, avec un stop au musée de l'ancien relais, où une belle collection de malles et objets divers retrace la vie au temps des diligences. Notre coche des temps modernes nous dépose devant la posada à 13 heures et en repart avec 200 pesos.
Que faisons-nous pour le déjeuner ? Aucune envie de bouger, donc ce sera picanta et coca. Quand c'est bon pourquoi changer ?
Le ticket de la Pucara permet de visiter gratuitement le musée archéologique, voilà l'activité de l'après-midi. Une quarantaine de minutes au milieu de divers vestiges et en particulier de ceux d'origine Mochima que nous apprécions depuis le Pérou. Ce serait dommage de vous en priver... même si grrrr il est interdit de photographier.
Un petit tour de courses et achats divers, dont deux alfajores chez Al Molle (4 pesos chaque), s'effectue au rythme de vacances tranquilles. Il y a une athmosphère nous plaisant bien dans cette petite ville très tournée vers le tourisme. Cela nous conviendrait probablement moins s'il y avait plus de monde mais là c'est en nombre réduit que nous parcourons le coeur de ville. Il faut dire aussi qu'une cité nouvelle a été construite de l'autre côté de la route principale pour y loger les employés des diverses structures. Donc, Tilcara reste de taille réduite et visitable à pieds.
Ouh, vite, vite nous remontons (la rue est fortement en pente) nous changer et nous vêtir un peu plus chaudement car le vent commence à souffler frisquet. Et zou, nous redescendons la rue pour aller prendre une remise, à 17h45, sur la place principale, car la palette du peintre de Maimara est à son plus lumineux en fin de journée.
Un tour du village, un palettage (limite tardif même si les couleurs ressortent mieux qu'à nos précédents passages devant) et un coup d'œil sur San Martin avec son cheval, cela prend une petite heure et coûte 40 pesos. Belle zone nous ayant moins marqués que le naturel spectacle du matin.
Picanta ou pas ???
Ou pas, ce sera restaurant. Le très fortement recommandé El Patio est ouvert. La table vaut le détour. Nous avions envisagé un arrêt à la Pena de Carlitos, malheureusement elle est fermée le mercredi soir, on verra demain. Il y a très peu de monde en ville et dans les restaurants, cela confirme notre impression en journée.
Nous terminons la soirée, au coin du feu et devant les JO. La température externe est en baisse et la vigilance aussi donc direction le bon lit moelleux vers 23 heures. Mais avant de se coucher, il faut activer le plan "grand sec" pour tenter d'humidifier la pièce. Donc, je lave les sous-vêtements et tee-shirts du jour et les pend en proximité de la tête du lit. Nous humidifions des petites serviettes éponges pour les poser sur le haut de nos têtes, le vaporisateur est rempli et pschittt partout... Qu'est -ce que c'est désagréable tout ce sec !