Aujourd'hui nous allons à l'autre bout de l'île par rapport à chez nous, à environ 85 kilomètres...
Trois sites sont en visée. Bien sûr, vous pouvez en cumuler plus dans une journée et prévoir d'autres activités ! Rien ne nous obligeant à condenser notre programme, nous lightons et traînouillons.
A 8h05, c'est parti pour la transversale en direction du nord et plus particulièrement de Macouba. Nous préférons organiser ce type de sortie pendant les vacances locales ou le samedi. Nous évitons le dimanche car certains sites peuvent être fermés. Vous vous demandez peut-être pourquoi cette préférence ? C'est pour limiter le bouchonnage lambinesque, la semaine cela suffit comme subissement !!!
En ce jour de petite circulation, il faut un peu moins de 15 minutes pour aller du pont de Rivière-Salée à Places d'Armes au Lamentin, soit parcourir 14 kilomètres. Parfois, c'est plus de 45 qui sont nécessaires !!!
Nous enchaînons les kilomètres, la Trinité est dépassée au bout de 40 minutes et Macouba atteinte en 1h30, après 72 kilomètres. Ce trajet s'effectue sur une très bonne route et ne fait passer par aucune petite voie.
La distillerie JM s'offre à nous depuis une légère hauteur, de rouge vêtue en son écrin vert. Pour de nombreux amateurs, dont nous, ses rhums agricoles sont les meilleurs de Martinique et comptent parmi les meilleurs du monde. Agricole veut dire rhum fait directement à partir de la canne et non à partir de la mélasse ! La comparaison entre les rhums industriels et les agricoles, c'est un peu comme beaucoup de comparaisons. Comment comparer deux produits qui ont peu à voir même sils portent le même nom et sont issus d'une même base... Chacune des deux catégories aura ses meilleurs. Sur ce coup, 25 ans d'Antilles ont plus que forgé mes bases d'analyse et de gustativité en une perception pas toujours complètement neutre !
Cette distillerie est la plus petite de nos 7 usines fumantes. Il y a encore quelques années y venir, c'était plonger 100 ans en arrière. Depuis, ils ont modernisé le site pour en augmenter l'attractivité auprès des visiteurs de passage. Du coup, nous aimons un peu moins car le lieu a perdu sa spécificité. Toutefois, nous apprécions les nouveautés comme l'odoramat. Donc, nous vous conseillons de vous y arrêter surtout si vous venez en saison d'activité - plus ou moins entre mi-février et mi-mai.
En prenant notre temps et en pixelisant à outrance - moi du moins, comme d'hab - il nous a fallu 1h30 pour en parcourir tous les recoins en ce 6 mars 2014. A 10h50, c'est direction le tout bout de la route départementale 10, du moins le tout bout côté Atlantique. 12 kilomètres parfois tournicotants ou sur une chaussée étroite, nous ont demandé 20 minutes incluant un petit stop photos.
Grand-Rivière, c'est un petit port de pêche connu aussi pour être point de départ ou d'arrivée de la fameuse longue rando reliant les deux bouts de la D10. Pas de rando pour nous aujourd'hui, même si des options plus courtes sont possibles et en particulier vers les ruines de l'habitation Fond-Moulin récemment mises en valeur. L'aller/retour prend environ 3 heures sans compter le temps passé sur place... Concernant la grande rando, ce que j'y ai préféré c'est le retour en barque à réserver à l'avance. Pour le reste, j'en suis peu fan car elle chemine principalement en forêt sans vues spécifiques et du coup les 4 à 6 heures de marche (selon les capacités de mobilisation musculaire) ne me sont pas top agréables. J'aime qu'une marche offre de beaux points de vue et ne soit guère montante !
En Martinique, quand vous dîtes Grand-Rivière, la plupart des gens vous répondront sorbet coco. Celui de chez Floup-Floup est célèbre depuis des dizaines d'années pour sa petite touche de citron vert, donc... En deuxième option, vous obtiendrez Tante Arlette et ses ouassous ou écrevisses. Ce jour-là la faim n'y était pas mais la gourmandise si, et comme la petite touche citronnée nous plaît, c'est 3 euros la belle grosse boule ou le petit pot d'ananas et coco...
Le port de Grand-Rivière était connu pour être de sortie délicate. Donc, une digue fut construite et depuis il s'ensable et en devient presque insortable !!! En plus, cette masse de bêton ne remportera aucun de nos prix de beauté architecturale !
Un petit tour dans l'église et au bout d'une heure nous repartons... Sur la route, quelques ruines valent un stop puis la belle maison de l'habitation Pécoul à Basse-Pointe s'aperçoit de la route (à droite au retour). Malheureusement, elle ne se visite que pendant les journées du patrimoine. Nous visons Sainte-Marie pour le Tombolo et son musée de la banane. A notre rythme lentouneux, il faudra 1h10 pour faire les 40 kilomètres.
Le tombolo, quésako ??? C'est une langue de sable s'ouvrant entre la plage de Sainte-Marie et l'îlet en face, en général entre février et juin. Mais en cette année 2014, pa ni tombolo en mars et en avril. Donc, filons vers le musée...
Comme il est 13h35 et que la faim s'est réveillée, nous grignotons un gros gâteau à la banane (sic) et l'accompagnons de jus frais d'une petite marque locale que nous vous conseillons aussi pour ses confitures: Sérénade des Saveurs.
La visite est tarifée 7 euros par adulte - un peu cher à notre goût - et permet de s'instruire sur l'herbe géante et parcourir une allée bétonnée au milieu de nombreuses variétés. C'est un moyen accessible à tous d'en savoir plus sur ce fruit...
Une heure et 400 photos plus tard, dont certaines fort colorées et étonnantes, c'est direction retour at home... 50 kilomètres en 1h05, c'est un bon rythme... Vu qu'il est 16 heures, vous avez le temps d'envisager un petit bain surtout si comme nous vous logez en proximité d'une plage...
Voili, voilou, notre Nordique JMiemme est close...
Rhum et bananes, à déguster savoureusement pour une journée de vacances réussie !!!