Que le lit était bon, avec deux matelas contiguës comme dans presque toutes nos chambres du voyage ! Mais le coq nous dit allez debout, il y a une marchounette au programme du jour et comme il a l'air de faire super beau pas de prétexte pour rester au lit... La température est frisquette pour nous avec ses 20°4.
Dans le hall, une veilleuse est allumée sous le dessin hommage. Aujourd'hui cela fait 37 ans que le King s'est tu.
Le petit déjeuner est très complet - nous ne sommes qu'une petite dizaine et il y a du choix. Sur chaque table, il y a une feuille avec la météo du jour et les informations touristiques particulières. Super belle intention aidante. Cependant monsieur Madikéra a mal digéré qqchose a priori le fromage blanc et... Mais heureusement cela ne dure guère !
Titinette échauffe ses roues, vers 9h45, pour grimpouner à 2 040 mètres par la Silvretta Pass. Il nous en coûte 15 euros. Cela tournicotte un peu et il y a de nombreux travaux sur le chemin. Des camions montent les matériaux de construction ralentissant le rythme. 45 minutes seront nécessaires pour parcourir la quinzaine de kilomètres de cette route au milieu de si, si, si beaux paysages. Au point le plus haut de la route, un imposant bâtiment café, resto, boutique attend les marcheurs se parquant en proximité.
Le tour du lac de retenue ou Silvrettasee, à la si belle nuance de vert, est prévu pour durer 2h30. Avec des rallonges par divers petits sentiers, l'arrêt pique-nique, les stops photos, respiration, admiration, re-admiration... nous mettrons le double avec un départ à 11 heures et un retour à 16.
Les points de vue changent à presque chaque pas et donc les "Comme c'est beau", "Ohh, c'est beau"... "Wouaouhhh" s'expriment à qui mieux mieux. Autour du lac, les montagnes dominent, parmi elles le Piz Buin et ses 3 312 mètres ou le Ballun spitze et ses 3 671 mètres...
Monsieur Madikéra s'en va parcourir les pentes de la montagne pendant que je "trace" sur le grand chemin. Il sera obligé de traverser une rivière pour me rejoindre et du coup aura pris un petit bain de pieds !
Le principal bémol c'est le manque d'ombre. Il nous faudra faire une petite escaladounette pour pique-niquer à l'ombre d'un gros rocher en bord de rivière. C'était le quasi seul spot à l'ombre du parcours et bien des gens nous enviaient de l'occuper.
Sur le circuit principal il y a pas mal de monde. Du coup, c'est complexe pour les arrêts pipi. Heureusement que sur le sentier menant au refuge de Weisbadner et plus loin, il y avait moins de monde . Certains pensent que ce genre d'infos est inutile en un carnet, moi qui suis une "marie pisse 3 gouttes", je crois au contraire que c'est fondamental pour le bien vécu !!!
Une bonne partie des gens font cette marche en pas continu et à rythme soutenu en regardant très peu le paysage. Cela fait presque compét parfois... Evidemment, nous avons perdu ! D'autres sont en mode compét à vélo et pédalent le regard droit devant sans même un coup d'oeil sur la joliesse ambiante.
Avant de repartir, un petit tour à la boutique nous permet de découvrir la boisson qui fut celle du voyage: une limonade à la myrtille bien rafraîchissante et peu sucrée. Un petit tour dans les étals pour voir si... Un magnet et un calendrier nous disent...
Au départ, nous pensions prendre cette route le lendemain pour repartir mais comme l'été s'annonce à la météo incertaine, nous avons opté pour la faire ce jour et être certains d'avoir ciel bleu et soleil. Donc, nous descendons vers Galtur et ferons demi-tour juste avant de sortir de la zone payante... juste pour le plaisir d'ajouter d'autres belles perspectives paysagesques en nos mémoires et de voir de près quelques vaches.
De retour au village, nous filons au petit Spar avant qu'il ne ferme à 18 heures pour nous réapprovisionner en eau et voyant un paquet de boulettes à soupe j'opte pour m'assurer d'en avoir à rapporter. Ce furent nos courses les moins chères du voyage avec 91 centimes. Certaines, certains se diront peut-être mais qézako. La réponse est des sortes de petits croûtons sous forme de mini boule dont je raffole car elles me rappellent mon premier séjour en Autriche, l'année de mes 7 ans avec mes grands-parents paternels puis tous mes hivers de ski entre 7 et 15 ans.
Le soir est tranquille sur la terrasse de l'hôtel à regarder quelques personnes passer, le bus navette de la vallée montant jusqu'au lac Silvretta presque vide, voir le monsieur à moto rentrer de son travail comme la veille... Il y a un climat de vie tranquille et sereine donnant juste envie de laisser filer le temps en dégustant sa bière...
Le grand air, cela fatigue donc dodo vers 22h30 sous 23°2 et on garde la couette !!! Ahhh ces couettes, j'adoore et monsieur Madikéra déteste car bien souvent elles sont trop petites pour être rentrées sous le matelas...