BUENOS-AIRES, l'angle Capitale
27 juillet après-midi au 30 juillet au matin
Jeudi 29 juillet - Sous les degrés du métro
La grande question du jour est: ce soir spectacle de tango ou pas et si oui lequel ? Nous sommes logés juste à côté de l'Esquina Carlos Gardel, nous pourrions y aller très facilement. Notre grande interrogation est: devons-nous choisir un show ou quelque chose de plus vrai ? Tout au long de la journée, cette question tournicotera en nos cerveaux...
Aujourd'hui nous allons nous concentrer sur le micro-centro et sur San Telmo. Nous choisissons de faire les grands trajets en métro puisque nous sommes tout près de la station Carlos Gardel, de la ligne rouge. La réceptionniste du matin nous confirme que nous pouvons prendre le métro sans aucune crainte. Première bonne surprise, en entrant dans le métro, cela sent plutôt bon. Le trajet coûte 2 pesos, par contre les tickets sont un peu grands et loin d'être économes en papier. Nous descendons au bout de la ligne à Léandro N. Alem. Direction la Casa Rosada, la Plaza de Mayo, la Cathédrale... Aucun monument ne nous fait flash. Il y a une petite manifestation aux allentours de la Place mais aucune tension. Par contre, on voit aux multiples barrières de protection déposées sur la place qu'il y a des jours où cela doit chauffer !!!
Un devenu habituel arrêt café/commodités (!!!) à 15 pesos, puis direction San Telmo, à pieds. Nous descendons la Defensa jusqu'à la Plaza Dorrego, en passant par le marché. C'est un endroit où nous apprécions de nous promener car il y a très peu de monde dans les rues (suite au retour !!!).
Nous déjeunons sur la Place en regardant un couple de danseurs de tango. Comme bien souvent, dans les danses en couple, le danseur - Adrian Beiro - est meilleur que la danseuse (c'est une ancienne presque-pro qui commente). Je n'avais jamais vraiment analysé la posture des danseurs de tango argentin. Ils dansent selon une posture rendant très difficile, pour la femme, la possibilité d'être exactement dans le tempo. Ils sont collés au niveau des visages, l'homme reste quasi vertical mais par contre la femme met son corps en arrière avec un angle pouvant aller jusqu'à 45°, de façon à éviter tous contacts au niveau des bassins. Elle peut tenir dans cette posture uniquement en compensant l'angle par des talons d'au moins 8/10 centimètres. Ceci lui rend plus difficile, qu'à l'homme, de suivre le tempo à la milliseconde près. Je ne suis pas fan de cette posture surtout quand elle est portée jusqu'à des angles extrêmes. Je ne suis pas fan, non plus, des secouements de jambes dans tous les sens. Il y en a, parfois, un peu trop et plus il y en a plus ils risquent d'être brouillons. Nous assistons à un spectacle, gratuit mais avec collecte, plein d'énergie.
Restaurant Todomundo un excellent lapin et une salade de Palmito pour 2, avec 2 grands jus pour 120 pesos.
Nous sommes toujours en phase de réflexion pour le soir et après divers "Bon on va là, puis ici, finalement là..." nous décidons d'aller assister à une milonga chez El Beso, cela nous semble plus authentique qu'un show. En repartant à pieds vers le Palais des Congrès, nous repèrons le lieu. Chouette, il est sur la même ligne de métro que nous. La milonga commence à 18h30.
Nous arrivons vers 19h15 et payons 20 pesos par personne. Il y a une vingtaine de personnes dans la salle et plus la soirée va avancer plus il y aura du monde. Les messieurs sont plutôt des "plus de 60 ans" et les dames des "autour de 40 ans". Nous commandons une grande bière Quilmes et une picanta de fromage (34 pesos). Les dames sont assises à 2 ou 3 et la plupart des messieurs sont seuls à une table. Quand une musique commence, de très légers mouvements ou regards ou signes des messieurs sont une invite, si il y a une réponse positive alors ils se lèvent et les couples se forment. Avant de danser, il y a une légère prise de connaissance par échange de quelques phrases anodines.
Les couples vont danser pendant 4 morceaux. Puis il y aura un intermède: tout le monde vide la scène, plus ou moins vite avec plus ou moins d'échanges et reprend sa place. Les intermèdes étaient en musique disco des années 80. Au premier, je m'étais dit chouette, je vais pouvoir danser. Mais j'ai constaté que l'intermède durait moins d'une minute... et au bout du troisième, j'ai compris qu'ils ne servaient qu'à casser les couples de danseurs pour permettre d'en recréer de nouveaux. Nous allons observer ces jeux de danses pendant environ 1h30. Nous touchons à l'intime et donc ne prenons aucune photo. Il y avait deux messieurs qui dansaient à la perfection et c'était une joie de voir la netteté de leurs mouvements.
Retour at home, non sans un arrêt chez Pertutti, pour prendre quelques chocolats (14 pesos). Nous continuons ainsi une pratique d'habitude impossible en voyage de "comme à la maison": un petit chocolat (ou deux ou trois) le soir avant de dormir. Pratique, la plupart du temps impossible en voyage, tout simplement car impossible de trouver de bons petits chocolats !
Juste une journée sympa de prise de contact avec cette ville Capitale.
Ces deux jours nous ont permis de descendre un premier palier
dans le domaine des températures...