Otaries à gogo et flamands pas gagas
7 heures, allez bout de nez sort de tes couvertures… Grrr, il fait 16°8, l’électricité est déjà partie mais l’eau chaude est encore là, chouette, chouette !
Le dimanche le petit-déjeuner est servi à 8 heures. Quasiment tous les clients sont devant la porte à 7h55 en espérant une tasse de breuvage bien chaud. Bravo, bravo ils se sont organisés pour pouvoir nous servir un pantagruélique petit-déj avec pancakes !
La nuit a été fiévrouneuse pour monsieur Madikéra mais la température en chambre n’invite pas au repos, donc nous allons partir voir les otaries de Cape Cross. La voiture sera sous le soleil et du coup, il devrait y faire moins froid. Cette journée était censée être une journée de repos puisque nous étions censés avoir vu les otaries la veille. Bon, exit repos et en route !!!
Un premier stop au supermarché nous permet de refaire les réserves et c’est route en sel dès (enfin pas si dès que cela) 10 heures.
La route s’étire parfois longuement sans rien à regarder et parfois en étant bordée de beaux paysages. Tiens, c’est jour de pêche… Il y a beau avoir des barrières et des interdictions, c’est comme partout certains s’affranchissent des obligations communes pensant que leurs droits individuels sont plus forts que l’intérêt général. L’humanité peut être décevante dans ses constantes. L’entrée du parc de Cape Cross est franchie à 11h30. Il en coûte 80 dollarsN par personne plus 10 pour la voiture.
Nous sentons que nous avons eu une bonne idée d’être pas mal enrhumés tous les deux car du coup les odeurs sont amoindries ! Monsieur Madikéra est tout de même légèrement incommodé, de plus la fièvre monte…
Les otaries à fourrure ou seal sont au rendez-vous. Elles sont très nombreuses et de nombreux bébés s’ébrouent près de leur mère. Pendant une heure nous les regardons ramper, nager, plonger, téter, crier, hurler, gronder, se retourner, se tordre la tête… J’adooore…
A 12h45, c’est le début de la route retour vers Swakopmund et l’idée d’un arrêt déjeuner à Henties Bay prend le dessus sur l’option pique-nique. Au passage, nous nous arrêtons regarder les tas de sel mais ce n’est guère pratique à emporter donc aucun achat.
Le Fishy nous a été recommandé par Erika de Cardboard Box, donc Monstrounette trouve une place juste devant. Il faut dire qu’il n’y a guère de véhicules ou monde dans les rues. Deux clients finissent de manger et une table nous est attribuée. Pendant que je déambule dans les différentes pièces du resto/musée de tout et de rien, les steenbras (marbrés ou lithognathus mormyrus) cuisent.
Monstrounette repart, à 14h30, rouler sur le sel. Elle s’approche par deux fois du bord du sauvage océan pour regarder de vieux bateaux ayant terminés leurs vies sur cette côte, dite des squelettes à cause de cet éparpillement de vieilles coques… Ils sont si célèbres qu’ils en finissent presque par devenir œuvres mortes mais attirant les vivants, œuvres symboliques des ruines des temps modernes.
Allez, zou nous poussons jusqu’à Walwis Bay pour voir les flamands roses. Nous longeons quelques dunettes où des amateurs s’essaient au quad. Chouette il y a des flamands dans la baie, une de ses fameuses cabines de toilette de plage, une station à essence acceptant les cartes bancaires et des DAB pour refaire le plein de brouzoufs.
A 17h15, Monstrounette retrouve sa place dans le parking fermé de la cour arrière secrète de Secret et nous entrons dans une chambre sombre et frisquette. Nous découvrons que tout notre ligne que nous avions mis sur des cintres en fin de séchage a été pendu sur un étendoir et est presque totalement sec. Merci pour l'attention...
A partir de 18 heures et jusqu'à 21 heures, ce sera retour électricité, cela saute, retour électricité, cela resaute… bref une soirée infernale car en plus monsieur Madikéra est complètement HS et gêlé. Du coup, nous nous disons que c’est un mauvais choix d'hôtel pour l'hiver mais pas sûre qu'ailleurs ils aient de l'électricité et donc du chauffage sauf peut-être dans les établissements plus luxueux. Pour éclairer la chambre, nous avons droit à une petite lampe d’appoint.
Je m’installe au salon et lis à la lumière de chandelle, je rouspète intérieurement contre les proprios car il y a un poêle dans cette pièce et ils auraient pu faire une flambée ! Teddy, la chienne de la maison me tient compagnie et d’autres clients mangent dans la salle des petits déjeuners ou viennent se poser au salon. Le resto est fermé, celui de l’hôtel en face est ouvert mais monsieur Madikéra est incapable de sortir du lit. Le déjeuner fut super copieux donc ce sera… bolinos et autres grignoteries. Une pas top soirée de vacances dans la froidure des 15°7 de la chambre au coucher. Les yeux se ferment en repensant aux bruyantes otaries…