Rouge, blanc, noir - le dunesque drapeau sossuant
Debout à 6h45 avec 15°7, dans la nuit j'ai coupé le chauffage car il m'asséchait trop et je me sentais patatrak et le suis toujours au matin…
Le super buffet du petit déjeuner nous attend et heureusement on peut le prendre dedans car il fait super, super froid. Malheureusement, je n’arrive rien à avaler ou presque.
Dès l’arrivée en chambre, c’est "Où sont les toilettes"…. Et une bonne part du peu absorbé repart… Nous arrivons à partir à 8h50. L’entrée dans le parc revient à 80 dollars N ppersonne et 10 pour la voiture. En route pour 60 kilomètres, vers le bout de la route des dunes… Stop, arrête vite la voiture car... bye-bye le reste de mon petit dej. Je suis de plus en plus flagadadada. Je n’arrive même plus à distinguer les dunes autour de nous ! Suis-je comme le vieux cheetah, incapable de digérer le zèbre…
Au bout de la route en dur une opération est nécessaire: le dégonflage des pneus… A 10h15, nous nous lançons pour les 5 derniers kilomètres et vu la difficulté à passer une première grosse ornière bien sablonneuse, nous renonçons à continuer et prenons la navette. Je ne me sentais pas en état de continuer à prendre un risque d’embourbement et ne fut pas très aidante ou encourageante sur ce coup !
Nous voilà en train de vivre ce que nous ne souhaitions pas du tout ! C’est 110 dollarsN ppersonne. Arrivés sur site, nous apprenons que nous n’avons droit qu’à une heure. Raté, c’est raté notre tranquille découverte du secteur en prenant notre temps pour marcher d’un point à un autre. De toutes façons, ces dunes ne me parlent pas du tout.
Un peu de courage que diantre, tu vas tout de même aller voir un de ces fameux troncs d’arbre tout secs… Je me traîne, traîne, traîne jusqu’au premier vlei (lac salé asséché), le Dead, pendant que monsieur Madikéra attaque sérieusement une dune, Big Daddy - la plus haute du pays avec ses 380 mètres - par le flanc pour y grimper plus vite et avoir une vue en surplomb. Que de monde, de monde, de monde…. Tout cela fait que je ne trouve aucun attrait au lieu et vis cette découverte comme une désagréable contrainte…
Voilà les troncs. Le contraste de couleurs entre le rouge des dunes, le blanc du vlei et le noir des troncs est puissamment marqué et marquant mais ne réussit portant pas à me marquer ! Je pixelise un peu, moi qui imaginais avoir le temps de trouver des cadrages un peu originaux, c’est raté. Il y a 9 siècles ces arbres étaient les pieds dans l’eau d'un marais, l’eau est partie et les arbres ont séché au fil du temps et se sont fossilisés.
Allez, coucou monsieur Madikéra, tu es prêt, vas-y pour la cavalcade de descente, je te filme… C’était chouette là-haut ? Pas mal, mais sans Wouaouhhh d’époustoufle.
Vite, vite, vite il faut rebrousser chemin car la navette risque de repartir sans nous. Impossible de marcher tant le sable me rentre dans les chaussures et m’agace. Allez, zou les chaussures, out of the pieds et dans les mains. Cela avance nettement mieux en chaussettes !!!
Nous repartons en mode tous déçus et pas impressionnés du tout. Je comprends que le site plaise et impressionne mais cela ne fut pas le cas pour nous. Intrinsèquement les dunes sont belles par leurs formes et leurs couleurs, les vlei blancs sont bien secs et les arbres également. Au-delà des ratages du jour, il aurait fallu nettement, nettement moins de monde pour bénéficier d’une imprégnation du désert et de ses dunes. Là, c’était le métro aux heures de pointe… Du coup, ces dunes ne battront pas dans notre cœur le grand impact wouawouaaaahesque de celles des Lençois Maranhenses dans le nordeste du Brésil.
Monstrounette voit ses pneus regonflés avec le compresseur avant de partir. Il faut bien que cela serve cette petite chos Un petit tour aux commodités, une admiration de gros corbeaux et ils sont tous regonflés à 1,8…
Il est 12h45 quand madame Conduisette antonne son habituel discours. Au bout de quelques kilomètres, c'est coupure moteur pour nous arrêter pique-niquer face à la 45. Ce nombre est signifiant pour toutes celles et ceux étant passés par là mais pour les découvreurs cela signifie que cette dune est à 45 kilomètres du point de départ.
Cette route est bordée par une foultitude de dunes mais beaucoup sont assez loin et sans être interdites d’accès, elles se trouvent de fait en accès limité. Ce maxi désert est un parc dont une infime proportion et ouverte à la visite. L’avantage, c’est que la majeure partie est protégée. L’inconvénient, c’est l’entassement des probables dizaines de milliers de visiteurs drainés vers ces quelques dunes… Du coup, plus aucune sensation de désert là-dedans. Attirés des touristes, c’est bien mais il faut aussi ajuster les espaces de visite à la quantité.
La 45 bénéficie d’un petit parking. La tonalité de sa couleur rouge nous plaît énormément et du coup devient décor de repos et déjeuner in the car. Pour moi, ce sera une pomme… Ouf, elle reste. Nous regardons les amateurs grimper sur ses flancs…
Un passage par le distributeur à boisson pour Monstrounette, elle engloutit 72,83 litres pour 820 dollarsN. C’est par où le canyon ? C’est à gauche de la collinette puis au bout à droite… Nous y arrivons alors qu’un groupe de japonais et des dizaines d’autres personnes sont dans la place. Finalement, je suis encore loin d’avoir le niveau de folie pixelisante de certaines !!!
Cela ressemble plus à un canyetinho qu’à un canyon. Un petit tour dans le fond… et à 15h25, c'est route vers l'étape du soir. Il nous faut 35 minutes pour atteindre Betesda. C’est suffisamment près de l’entrée du parc pour envisager d’y dormir en payant nettement moins cher qu’à l’entrée du parc.
Sieste en attendant le dîner et en admirant le lointain. Il est servi à 18h30 dans une maxi salle plutôt vide. Le personnel est très souriant et chaleureux et donne envie de bavarder un peu. La fatigue reprend tout de même le dessus et à 21 heures, sous une acceptable température de 19°5, filons sous les couettes… Dans la nuit, la température descendra à 15°7 car il n’y a pas de chauffage.
Les yeux se ferment sous le rouge sable d’un marchand imaginaire…