Qui va vers les trees
Un œil s’ouvre, puis l’autre et la montre thermomètre nous annonce 12°4, il est 6h45. Dans la nuit le minimum a été 11°7. Courage et zou sous la chaude douche…
Deux bons bols de café chaud, diverses grignoteries du buffet plus des œufs servis à table et nous voilà prêts pour marcher vers un point de vue. Que ce canyon est beau vu d’en haut, par contre y descendre ne me fait guère envie car il faudrait remonter et qui em connaît sait qu’autant j’apprécie les randos en descente, autant je déteste celles en montée !
Il est 9h35 quand les sacs après emballage en sacs poubelle retrouvent leur place dans le géant coffre et donnent le signal au moteur de s’activer.
La famille kudu était à la même place que la veille. Ils doivent déposer des carottes dans le coin pour les stabiliser par là. Bon, je blague car en principe il est interdit de nourrir les animaux sauvages… Je pense aux carottes car je pense au parc Oméga au Québec où c’est avec des carottes qu’on attire les habitants…
On admire le pointu Drieling Kop et ses 975 mètres en plus des 1 000 du plateau où nous sommes ! Nous apprécions ce genre de montagnettes et de paysages.
A 11h25 nous sommes à l'embranchement entre la D463 et la B4 où nous retrouvons le rapide goudron. Un petit coup de Spar à 240 dollarsN pour le pique-nique du midi et pb à l’emballeur.
C’est une ville et il y a plus de monde traînant que dans les coins précédents et de la mendicité. Le garde voiture nous explique qu'il va bien garder la voiture et que cela vaut 20, on se demande comment il la garde pour 10…
Le Mesosaurus fossil camp est atteint à 13h55. Le propriétaire a un accueil des plus chaleureux et nous permet de pique-niquer sous un bel arbre avant de partir en excursion vers 14h30, à 100 dollarsN par personne.
C’est un monsieur un peu taquin et passionné, ce Giel Steenkamp ! Il raconte avec fierté la découverte des fossiles de mesosaurus et autres sur son terrain. Le meso ne mesurant que quelques dizaines de centimètres les traces sont peu nombreuses à travers le monde.
Puis il nous emmène vers de très beaux quivertrees et roches magmatiques à base de nickel. Il joue de la musique sur des pierres puis nous laisse profiter du site où nous sommes venus avec nos voitures respectives. Il part chercher les touristes de 15h. C’est une petite activité bien sympa car le coin est très beau. Nous recommandons fortement d’y venir si vous passez dans le secteur d'autant plus que nous sommes grands fans des quivertrees ou kokerbooms ou aloé dichotoma, arbre pouvant mesurer jusqu'à 9 mètres.
Nous repartons à 15h25 et arrivons au camp à 16 heures juste pour le nourrissage des cheetahs. Ce n’était pas prévu que nous y assistions mais comme nous sommes là, nous allons voir comment c’est organisé.
Sur invitation de la fille de la maison, je rentre dans la cage des femelles, c’est autorisé aux adultes. Et tout d'un coup, je sens une bousculade au niveau de mon popotin. C'est une des deux femelles qui est venue se blottir contre moi et attend une caresse. Donc, comme je suis une maman-chats, par réflexe, je fais comme avec la mienne et ses prédécesseurs, je lui grattoune la tête. Finalement, ce n’est qu’un grand modèle de Choupetta. Il faut dire que nos chats ont toujours été des chats abandonnés et récupérés donc semi-sauvages à la patte rapide. Elle a l’air d’apprécier mais la manageuse est un peu surprise car elle n'a pas l'habitude d’agir ainsi, même si la cheetah est "entrainée" à être approchée par les humains et parfois touchée. Elle se glisse entre nous deux pour nous séparer. Ce fut un moment sympa de rencontre animale même si il me pose beaucoup de questions.
En principe, ces animaux sauvages ne doivent pas être détenus par les fermiers mais lorsqu’une mère est tuée et qu’il y a des petits, ils peuvent les prendre pour les "sauver". Du coup, se pose la question de savoir si certaines mères ne seraient pas tuées pour récupérer les petits. Voir de très près, toucher des cheetahs (même si c’est interdit) est une attraction drainant du monde. Il y a une bonne trentaine de personnes présentes ce soir et toutes ne dorment pas là…
Puis, c’est direction la zone où vivent les deux mâles. C'est un peu zoo/cirque (leur espace de vie n'est pas très grand) et ils mangent en public. Bon, nous avons regardé, j’ai pixelisé de très près mais n’en suis pas heureuse car ainsi nous avons participé à encourager ce genre d’animation et c’est regrettable. Il y a plein d’endroits en Namibie où ce genre d’exhibition est mise en avant pour faire venir les clients. Nous aurions mieux fait de rester dormir au Mesosaurus mais ils ne servaient pas de repas, d’après leur site en 2015, cependant cela aurait bien été possible d’y manger. Donc, à choisir nous vous recommandons de préférer les fossiles et de passer en cet endroit juste pour voir la forest et les giants.
Douchettes dans notre soucoupe car les bungalows font très véhicule spatial. En fait, on dirait les piscines orange très à la mode dans les années 70…
Le dîner est servi à 18 heures précises et il n’y a pas de marge possible. C’est un peu rigide et froid comme accueil. Il y a du monde, tous les logements sont pleins, donc cela fait boîte à touristes en mode gogos !
Internet ne marche pas donc pas moyen de savoir ce qui se passe ailleurs dans le monde. Ce n’est pas plus mal ! Dodo vers 21 heures après un peu de lecture et de bejeweled. La température est presque douce avec 18°8.
Les yeux se ferment en pensant aux pauvres animaux encagés ayant certainement furieuse envie de se sauver…