T'as pas vu passer un dino ? Si, si au milieu des décos...
C’est THE journée décos de fin d'année mais comme c’est le soir qu’il convient d’y aller, avant il y aura quelques visites…
Je vise l’ouverture du museum d’Histoire Naturelle à 10 heures. Avant, un passage par Strawberriy fields est imaginé… Il est 8h20, j’arrive dans la rue et… il neige. Je remonte chercher le petit parapluie, tente de pixeliser les rares flocons. Au passage, je coche la case voir New-York sous la neige, même si ce fut plutôt sous 3 flocons !
J’arrive à la station de métro au milieu d’une dense foule qui bouscule et une fois dans la rame je me rends compte de deux choses, primo le petit parapluie a été chouravé. Je l’avais rangé dans la sacoche appareil photo: elle est ouverte et plus rien dedans. Je sens déjà les interrogations: et l’appareil, et l’appareil, et l'appareil… Lui, il était bien au chaud sous mon manteau. La sacoche m’a servi, pendant ce voyage, à transporter les piles, les cartes, des mouchoirs… mais jamais le Lumix. Et deuxio, c’est que c’est jour d’étourderie. Emportée par la neige, j’ai pris le métro dans le mauvais sens et m’en vais vers downtown !!! L’important dans la vie c’est de tirer partie de ses erreurs. Or, depuis lundi, je me dis qu’il faut que je marque un arrêt à Prince pour pixeliser les si joliettes petites décos de la station. Elles sont œuvre de Janet Zweig en collaboration avec Edward del Rosario. Carrying On - présente 194 silhouettes de personnes portant des choses. Elles ont été réalisées d’après des photos prises dans la rue, le métro… J’adoOore mais manque de temps pour toutes les admirer. Je repars dans l’autre sens, j’oublie de changer de ligne… bref l’heure tourne et il est trop tard pour faire un stop avant l’ouverture. La station se situe sur l’arrière du musée et du coup l’attente se fait à l’abri en admirant diverses mosaïques animales…
Les portes s’ouvrent à 10h10, passage au guichet pour valider le ticket et à 10h20 ma déambulation commence sans programme défini. Je me retrouve au niveau des mammifères nord-américains et je passe bien vite dans ces grandes salles d’animaux empaillés. Même si je comprends qu’il y ait pu avoir un sens à créer de telles scènes, j’y vois uniquement la mort théâtralisée et du coup cela m’intéresse peu. C’est un musée que je qualifie "d’à l’ancienne", de par sa disposition et la structure des expos. Big inconvénient du jour: il y a de très nombreuses classes en visite. Du coup, cela crie, hurle, saute, cours, saute... en certains secteurs, comme au niveau des dinos, et me donne juste envie de fuir. Quasi aucun/e accompagnatrice/teur ne reprendra les écoliers pour leur rappeler qu’ils ne sont pas tous seuls… J’ai surtout apprécié la partie consacrée à l’Amérique du Sud et le sapin d’origamis. Si vous venez avec de jeunes enfants, c’est un endroit qui les intéressera probablement. Les plus grands, c’est moins certain, comme toujours c’est une question de centres d’intérêt…
Il pleuvioneigeote quand je me retrouve à l’air libre, vers midi. J’espère que cela ne va pas continuer ainsi car la soirée est prévue en extérieur !
Pendant la prépa, j’ai lu pas mal d’avis positifs sur une boulangerie du secteur dont les cookies sont, d’après certaines personnes, parmi les meilleurs du monde. Je vais donc me sacrifier et aller tester Levain bakery. Roulements de tambour, alors, alors, alors ??? Je n’ai toujours pas compris en quoi ces cookies pourraient être champions du monde. J’ai goûté celui au chocolat noir, l’ai trouvé bon mais manquant un peu de cuisson au centre car très épais. Je fais une différence entre pas cuit (comme là) et juste un peu cuit pour garder le moelleux. Vous passez dans ce coin, pourquoi pas. En aucun cas, je ne vous encourage à faire un détour spécifique pour y aller, d’autant plus que la pièce vaut 4 dollars. Je lui concède une taille américaine !
L’heure tourne, il est 12h20. Je m’en vais voir les champs de fraises où Imagine est mot souvenir… Un petit coup de métro et zou Bryant park. S’y trouvent un marché de Noël, une patinoire, un sapin… bref le touti quanti des fêtes de fin d’année à NYC. Là aussi, plutôt décevant le marché ! Cela donne pas mal dans la guinguette à frites ou plutôt à raclette ou marshmallows grillés et les souvenirs importés. J’entre dans la succursale d’un magasin spécialisé décos de Noël et me désespère des prix: une boule basique en plastique dépasse les 10 dollars et le taxi jaune les 15. Cela sent le sapin des décos rapportées de voyage, d’autant plus qu’elles ne sont pas vraiment belles et que dans une autre boutique les faites mains, en verre, coûtent 60 dollars !!! Ces marchés ont peut-être été spécifiques par le passé mais maintenant ressemblent à ceux qui ont fleuri en de nombreux endroits et n’ont plus guère d’intérêt. Je me souviens de celui de Strasbourg, il y a 40 ans, quand tous les ans j’allais acheter les boules de l’année… Je n’ose y retourner craignant la déconvenue…
Au bout du parc, se trouve la Public Library. L’entrée est gratuite et permet un passage au chaud, aux commodités et en un site aux salles connues par les films et reportages. Chut, on regarde le plafond sans faire de bruit…
J’ai prévu un stop à l’hôtel avant de partir en expédition nocturne car elle se fera sous renforcement vestimentaire… Il est donc temps d’un petit coup de métro… Damart à manches courtes au lieu de sans, ma collection de polaire: petit pull, gilet sans manche, gilet à manches, bonnet en triple polaire - 40° (on ne sait jamais)… Je suis bien bibendomisée, heureusement que le manteau est large !
Il est 16 heures et en route vers Staten island. Le quartier des maisons décorées, c’est Dyker heights dans Brooklyn, donc les amatrices et amateurs se disent mais qu’est-elle allée faire sur Staten ??? Depuis qqs années, s’y tient un festival des Lanternes (Winter Lantern festival) organisé par une association chinoise. Avant de partir, j’ai vu des photos qui m’ont rappelé le chemin des Lumières à Metz et du coup une envie a germé... Il me faut d’abord prendre le ferry orange gratuit. Il passe à côté de la Dame regardant le monde du haut de sa Liberté. Je lis bien souvent des conseils recommandant de prendre ce ferry pour approcher de la statue et ainsi ne pas payer un tour en bateau. C’est très différent, là aucun arrêt, un passage au large et à pleine vitesse… Uniquement une roue de roue de secours…
Il y a une navette gratuite pour vous emmener au parc de l'expo qui passe toutes les demi-heures, à partir de 17 heures. Avec une des responsables de l’association, nous l’attendons et bavardons… C’est un grand bus pour nous deux mais les WE, c’est plein. J’ai eu un peu de mal à trouver son emplacement, j’ai demandé à diverses personnes et c’était yeux grands ouverts sur le néant informatif… J’ai parcouru tout l’avant de la gare de ferry avant de trouver… Il y a une quinzaine de minutes de trajet. Pendant l’attente, je me rends compte que mon projet initial de transfert vers DH en bus va être complexe car il me faudra trouver le bon, opter pour le bon arrêt pour changer de ligne… Du coup, je me dis que je vais simplifier avec du connu: ferry et métro ligne jaune R. Le Verazano, ce sera pour une autre fois…
Les formes ballonées sont installées au cœur du centre culturel de Snug harbor. L’entrée revient à 23 dollars pour un adulte. Il y a plus de trois cents de formes petites et grandes, joliment colorées et mises en scène. Il y a un peu de monde mais pas trop en ce cœur de semaine. Il paraît que le week-end, c‘est foule ! Il est 18h40 quand je repars après une heure de balade. Cela valait-il la peine ? Je suis mitigée entre oui et non. Oui, car je trouve ces lanternes ballons fort jolies. De ce que j’ai compris la même team avait une expo à Paris en cette fin d’année. Non, car c’est cherro - à Metz c’est gratuit. Oui, car ainsi j’ai pris le ferry et suis allée sur Staten island. Non, car cela demande un long temps de déplacement. Ma visite départ ferry / retour ferry a duré 2h30…
Une petite faim me tenaille et hop un soft bretzel et un Coca pour 4 dollars, avant de reprendre el bateau. Le thermomètre du terminal annonce une température de 37° Fahrenheit ou 3° Celsius. Me revoilà sous-terre pour un trajet d’environ 20 minutes. Je débouche à 86 street, il est 20h35. Il va me falloir faire vite car une affichette annonce que la ligne sera interrompue à partir de 23h30 jusqu’au matin. En sortant, je repère le café secours commodités et boisson chaude et l’arrêt du bus 1. Il y en a justement un qui arrive…
Les outils modernes, c’est top. J’ai pu repérer ces lieux avant d’y venir et ainsi ne pas me sentir en terres inconnues. 5 arrêts plus tard, me voilà à Dyker heights, il y a des maisons décorées de l'autre côté de la route ! Je descends et relève les horaires du bus retour. Je ne sais pas à quelle vitesse marchent celles et ceux mettant une quinzaine de minutes entre la station de métro et cette zone, mais me concernant, cela aurait certainement dépassé la vingtaine, peut-être même la trentaine.
Dyker, c’est THE quartier décos de fin d’année à New-York. Cela a commencé dans les années 80 et n’a cessé de s’amplifier. Cependant depuis quelques années, les installations sont de plus en plus confiées à des entreprises et cela se voit. Certaines sont dédiées à des associations et des boîtes à quête sont disposées.
Il y a beaucoup de bis, ter, quadri repetita. Globalement, je m’attendais à plus personnalisé, mieux travaillé, plus générateur de surprises... Alors bien sûr, cela clignote et parfois de manière grandiose. Bien sûr, il y a des accumoncellements de diverses sortes. Bien sûr, cela attire et du coup la police est bien présente sur le site et veille à ce que les limites de propriétés privées ne soient pas franchies. Bien sûr…
La magie n’a pas vraiment opéré sur moi. Il y a un côté trop, une surabondance de leds, une multiplication des mêmes décors, une industrialisation des motifs… Quelques maisons sortent du lot avec un vrai travail créatif ou une approche thématique, voire spécifique, comme celle toute en bleu… Je suis entre épatée par tant de clignotements et déçue de si peu de vraie qualité. J’ai vu de plus jolies réalisations en métropole, ces dernières années. La particularité cela reste, la centaine de maisons décorées dans la même zone. Et ce d’autant plus qu’ailleurs il n’y a guère de décos. Ma famille me dira qu’il y a encore quelques années beaucoup de gens décoraient et qu’au fil des ans cela a tendance à disparaître: trop coûteux, un esprit écolo se développant chez certaines ou certains… Donc, Dyker heights reste un endroit particulier mais luminosant un peu faux, comme un décor de cinéma alors que j’espérais un endroit joliment féérique ! Je ne regrette pas d’être venue mais en repars avec un brin de déception car la magie de Noël n’était pas à mon rendez-vous !
Arrêt de bus à 22h05, bus B1, café Mocha-Mocha, connu pour la réputation de ses gâteaux et la possibilité d’utiliser ses commodités, 6 dollars pour un thé et un p’ti cake, métro… A 23h30, la porte de l’hôtel est franchie…
Les yeux se ferment en clignant, clignotant en multicouleurs...