Une bonne nuit de sommeil et nous émergeons dans une chambre où la température est aux environs de 22°, merci monsieur le radiateur d'avoir bien travaillé toute la nuit.
Pendant le copieux petit déjeuner, il est temps de prendre une décision définitive: voiture ou pas pour la boucle sud. Monsieur Madikéra n'a aucune envie de conduire et madame déteste cela à la base, donc l'option est déterminée de pleine évidence. C'est un choix pleinement conscient des limites de possibles en découlant et donc des impossibles à voir ou à faire.
Du coup, que faisons-nous ? Un tour avec retour à Salta pour repartir vers Puerto Iguazu et y aller comment en bus ou en avion ? Nous éliminons l'avion et envisageons l'option de ne pas revenir à Salta. Au final ce sera un retour vers les chutes à partir de San Miguel de Tucuman. Premier objectif de la journée: aller au terminal réserver des billets pour le dimanche 26 et prendre les horaires pour Cachi.
Sans en faire un objectif, nous nous retrouvons en ville un jour férié. C'est une bonne coïncidence car il y a très peu de circulation et du coup il nous est fort plaisant de nous promener dans les rues sous un ciel des plus printaniers, presque estival. Le terminal est à une quinzaine de minutes à pieds de l'hôtel. Deux Tucuman / Resistencia en plein journée, donc en semi-cama, coûtent 782 pesos chez Flecha sur un bus Andesmar. Nous avons la chance de pouvoir choisir nos places dans un espace presque vide. Ce seront donc les 24 et 25 celles après l'escalier et permettant de bien allonger ses jambes et en plus de s'éviter la proximité de la tête du passager de devant lorsqu'il choisit de s'allonger alors que vous vous restez assis.
Pour Cachi, la chargée d'accueil du site nous informe qu'il n'y a qu'un bus à 7 heures du matin. Le stand de Ale Hnos est fermé en ce jour férié. Cela voudra dire un réveil aux aurores... Elle nous confirme ce que j'avais lu pendant la préparation il n'y a pas de bus entre Cachi et Cafayate. C'est soit transport privé soit retour vers Salta puis bus vers Cafayate. Donc à voir sur place...
Nous lambinons dans les rues de la Linda en observant de multiples détails architecturaux des bâtiements de type colonial, comme le convento San Francisco et sa couleur rouge flamboyante ou les petits balcons des maisons, les statues... Achat de diverses bricollettes comme des minis jus de fruit, des grignoteries, du produit à lentilles... (70 pesos), passage à l'hôtel pour déposer les billets et il est l'heure d'aller déjeuner donc direction la place du 9 Mai, toute proche. Un restaurant, à quelques dizaines de mètres de l'hôtel, propose des truites et cela nous fait envie, donc ce sera notre table du soir. Arrivés au croisement de la place (facile d'y aller car c'est au bout de la rue de l'hôtel, la Caseros) nous tombons sur le couple de français du bus, un petit bonjour et des souhaits de bonne journée sont échangés. Que cela sent bon sur cette place... les orangers sont en fleurs et embaument l'air.
A lire les menus des multiples restaurants en tour de place, une envie de picanta renaît, elle sera suivie au Lo de Juana Manuela, restaurant voisin du MAAM car ce dernier est au programme du début d'après-midi. La plupart des restaurants proposent des menus, par exemple une picanta pour 2 avec boisson à 89 pesos. Nous nous régalons en observant les passants, les petits vendeurs de bonbons ou souvenirs, les musiciens ambulants... Quasiment toutes les terrasses sont pleines. L'atmosphère est vacancière en ce jour férié dédié à Pachamama.
La ville dispose de nombreux musées et les amateurs y trouveront de quoi occuper quelques heures. Notre choix s'est porté sur le "Museo de Arqueología de Alta Montaña" car j'avais lu divers articles sur les fouilles en haute altitude et les momies de jeunes enfants sacrifiés. L'entrée est à 40 pesos. Cela nous a paru un peu cher même si tous les petits objets nous ont fortement intéressés, en particulier les "jouets" miniatures. Pour des raisons de conservation, une seule momie est présentée au public à tour de rôle, c'était le "petit garçon" et il fait frisquet avec une tempéraure de 18°. Un petit tour à la boutique et à nouveau le couple de français, papotage sur les souvenirs, le programme de l'après-midi... Il faut dire qu'il y en a plein de choses à nos goûts respectifs en ce magasin. En général, les boutiques de musée ont des souvenirs nous plaisant nettement plus que ce qu'on trouve ailleurs. Alors, ce sera un choupinou petit lama en métal et des cartes postales (276 pesos).
Nous continuons notre découverte des abords de la place. Les cartes postales achetées à Uyuni et écrites à SPA avec les timbres venant de Humahuaca sont enfin postées. Pendant la prépa de ce voyage, certaines personnes m'avait annoncé plein de bureaux de change et des changeurs de rues... pas un d'ouvert et pas un pour nous demander nos euros ou nos dollars en ce jour férié ! Heureusement nous n'avons aucun peso chilien à changer et il y a plein de DAB...
Un peu de repos à l'hôtel et en route vers le téléphérique du cerro San Bernardo, il est dans la même direction que le terminal à une dizaine de minutes à pieds. Aucune file d'attente, ce sera 30 pesos par personne pour faire l'aller et le retour dans les œufs sans neige et grimper d'environ 300 mètres. Un manque de courage nous a fait éliminer l'option redescente à pieds par les escaliers. La vue est bien dégagée et permet de se faire une bonne idée de la structure de cette ville de plus de 500 000 habitants.
De nombreuses familles parcourent les petits sentiers, se prennent en photos, testent diverses activités sportives aux stands les proposant, mangent des glaces, boivent des limonades (dont nous)... On peut redescendre la colline à vélo, ce ne sera pas pour cette fois ! Au bout d'une petite heure nous regagnons la vallée, le trajet dure quelques minutes. Dans le parc attenant au point du départ du téléphérique, se tient comme une fête foraine et de nombreux enfants se voient offrir des petits plaisirs gourmands ou ludiques. Nous apprécions ces moments de côtoiement de "vie vraie", bien loin des orientations touristiques.
Repos, douche et resto, voilà le programme de la fin de journée. En poussant la porte du El Charrua à 20 heures, c'est oh surprise, le couple de français est là, pourtant ils logent de l'autre côté de la ville. Une belle truite pour chacun d'entre nous, une bouteille de Chablis Bianchi (que j'ai bu presque seule) et un flan en dessert nous reviennent à 210 pesos et ravissent nos papilles. La parilla de nos compagnons est plus que bien fournie et les satisfait pleinement.
De retour à l'hôtel nous payons nos deux nuits et commandons un taxi pour le lendemain matin. En principe le petit déjeuner est servi à partir de 6h30 mais les réceptionnistes nous disent que nous pourrons venir à 6 heures et que tout sera prêt. Il sont des plus accommodants et cordiaux dans cet hôtel.
Le mode dodo est enclenché vers 23 heures après avoir observé un dénommé Isaac semblant se diriger vers la Martinique...