Papillesque journée en mode vino-braaï
Le nez hume et se dit "Une douce atmosphère" à 18°6, nous pouvons sortir des lits, même s’il est encore tôt à 6h45. Ce sont des vacances sans trainouilleries… Nous avons coupé le chauffage dans la nuit car il desséchait l’air ambiant.
A 9h30, le tour du Naukluft s’entame après un achat de gâteaux pour gourmander en route. Aucune envie de faire un arrêt rando n’émerge, donc ce sera vino… A 10h30 nous prenons la D850 et doublons des tops courageux qui font la route à vélos. Je dis bravo de supporter la poussière ambiante et surtout celle levée par les véhicules. Plus loin, nous croisons tout un groupe à vélos, cela semble être leur activité du jour.
L’entrée de la petite winery du désert, Neuras, est atteinte à 11h40. Nous parcourons le domaine avec la toute nouvelle gérante, en poste depuis le premier juillet. Le couple se partage les activités: lui la vigne, elle l’accueil des visiteurs et la gestion…
Elle nous raconte l'histoire du verger et comment l'ancien propriétaire avait tenté de faire du vin pour lui puis pour le vendre. L’endroit bénéficie de sources abondantes et du coup la végétation est luxuriante. La fondation Naankuse l'a racheté en 2012 et agrandit la partie vigne. Un célèbre œnologue sud africain les aide à améliorer la qualité du vin pour en faire une référence… On peut dormir sur place.
Elle nous parle aussi de leur installation dans le secteur, les interrogations quant à la vie si loin de tout, le problème de l’école pour les enfants (plus d’une heure de route pour y aller)… Elle est sud-africaine et son mari namibien. Son mari nous explique le pourquoi des chiens présents dans la maison. Chaque enfant en a un qui lui est attribué et qui le suit partout surtout lorsqu’il sort. Les chiens surveillent les alentours et en particulier vérifie la non présence de serpent. Il y a plus d’une trentaine de variétés sur le domaine dont au moins un mortel rapidement. Ce sont donc des doggynanny.
Nous terminons la visite avec une dégustation des deux vins de la maison (dont un à base de Petit Verdot) + du Port(o) le tout avec crackers, fromage et raisin puis café. Les serveuses sont également fort souriantes et nous bavardons un peu avec elles. Nous repartons avec du Port (150) et du brandy (200). Le tout nous revient à 980 dollarsN, la maison accepte les CB. La visite avec dégustation est à 280 ppersonne.
C’est une halte qui nous fut vraiment sympa et que nous recommandons. Certes, le vin n’est pas extraordinaire mais correct, voire bon pour le Port. Ce qui nous a plu c’est l’ambiance, le tout petit lac avec sa barque, les citronniers… bref l’atmosphère. Nous avons aussi été très heureux de changer de style d’activité et d’être en mode visite. A 13h40, nous reprenons la route vers les dunes… et les atteignons en un peu plus d’une heure.
Notre bungalow, le 15, est face à la savane vide et permet de regarder vers le point d’eau sans âme qui vive sauf des humains et des statues leurres… Un peu de repos avec une pause goûter avec les gâteaux de Solitaire en admirant le lointain, que cela fait du bien !
Nous envisageons d’aller voir le coucher de soleil sur une dune mais le gardien de l’entrée nous dit que ce soir le ciel est couvert, donc qu’il n’y aura rien à voir, que nous devons payer l’entrée comme pour la journée… bref nous renonçons. Le soleil couchant fut, en effet, sans attrait. Cependant, nous aurions tout de même dû aller voir une dune même si la lumière était mochos, ou le canyon de près, un petit regret donc l’explication viendra avec la prochaine journée…
Je me renseigne pour savoir si l’hélico vole demain mais c’est non…
Nous terrassons en buvant des cocas avant d’aller tester ce fameux top buffet qui a fait que nous dormons dans ce trop luxueux lieu pour nous. Quelques animaux passent dans le lointain. Un bémol, les tables sont attribuées et dressées en extérieur or il fait frisquet. Notre serveuse est bavarde et nous parlons de son travail. Le braaï propose une huitaine de sortes de viande, des légumes, du poisson… Il y a un côté, grand buffet de grand hôtel touristique qui nous déplaît mais bon cela permet de déguster des viandes que nous ne verrons que là: blue, zèbre… Est-ce un impératif d’y dîner ??? Disons qu’y loger pour y dîner est d’un coût bien trop élevé mais y dîner en campant ou logeant à moins cher, pourquoi pas…
C’est un bel hôtel qui sent un certain niveau de luxe, on vous accueille avec un verre de jus, plein de monde est à votre service… mais c’est à un niveau grand format anonyme ne nous plaisant guère.
Toutefois, la chambre semi-tente vous outafricaïse… C’est chouette… A noter, cependant, le service à thé n’est pas en argent… C’est un peu dommage, tout de même !
Et un tour par la réception où toutes les places assises sont occupées par de multiples porteurs d’ordi et téléphones. Qui a dit qu’il était facile, voire nécessaire, de couper les ponts avec le monde pdt les vacances, pas moi !!!
Aucun animal au point d’eau… Donc, les yeux se ferment dans une chambre bien chauffée et le marchand de sable répand une poignée ocre, rouge, orangée…