En ce matin, il y a 35 ans qu'Elvis Presley a été enterré, il y a 35 ans que les rêves de mes 18 ans sont partis avec lui. Pendant que je me prépare à aller en excursion monsieur Madikéra continue sa nuit. A 8 heures, le minibus conduit par Mauricio entre dans la cour et nous faisons le tour de divers hébergements pour récupérer 6 adultes et 1 enfant. Ils sont tous chiliens.
Cela papote de multiples choses dans le véhicule pendant les 70 kilomètres du trajet, en particulier de la vie à Santiago. Le premier arrêt, Herbas Buenas, se fait à 9h45 et durera jusqu'à 11h30. Nous parcourrons la zone des pétroglyphes pour 2 000 pesos par adulte. Il y en a de toutes tailles et de toutes époques dont certaines récentes, à mon avis. Un troupeau de lamas passe près de nous et un d'entre eux nous offre un spectacle de roulage dans la terre. J'ai bien aimé ce secteur très facile d'accès en voiture particulière depuis SPA. La visite se termine par un goûter et des papotages, j'en profite pour aller voir un coin non vu en groupe.
Le deuxième arrêt, Arcoiris, se situe à quelques kilomètres et nous offre de nouvelles splendeurs naturelles. J'apprécie beaucoup toutes ces plissures aux multiples tonalités. Nous avons droit à 40 minutes pour découvrir le lieu. C'est beaucoup trop court, mais c'est la conséquence d'une venue en excursion. Peu de monde parcourait ces deux sites, une vingtaine de personnes maximum. Du coup cela m'a permis de m'y sentir presque seule par moments et de bénéficier d'un silence propice au bien vécu de ces découvertes.
Je vous encourage à venir faire un tour au milieu de ces merveilles. En bord de rivière nous avons aperçu une cérémonie à Pachamama, c'est la période.
A 13h30, me voilà dans la cour de l'hôtel. L'excursion aux vallées de la Mort et de la Lune est confirmée et revient à 6 000 pesos. Je dois être à l'agence à 14h50. Grignotage et hop nous filons vers l'agence. Même si la forme revient, j'irai à nouveau seule. Enfin, pas vraiment car il y a foule devant toutes les agences.. Tous ceux prévus hier et pouvant y aller aujourd'hui sont là, en plus de ceux du jour. Une jeune québécoise est en attente devant la même agence (Maxim) que moi et me voilà avec une compagne d'excursion. Toutes les agences emmènent leurs clients vers le point de départ, regroupent le monde dans des bus et ils partent les uns après les autres.
Première étape, la vallée de la Mort, mal baptisée car le nom initialement choisi était vallée de ... (Mars, il me semble. Il faut que je retrouve l'histoire, j'ai oublié de la noter pendant le voyage !!!). Le bus nous dépose en haut de la route et c'est parti pour 50 minutes de descente à pieds dans un décor des plus wouhaesque. Par contre, il y a un côté que j'ai moins apprécié, ce sont les permanentes demandes d'accélération du rythme et de "groupiert" du guide. Heureusement que monsieur Madikéra n'est pas venu, il aurait détesté. J'ai beaucoup apprécié les paysages du secteur. Pour les amateurs de sand board, c'est par là que cela se joue.
Départ en direction de la vallée de la Lune, il faut accélérer car on est en retard. Donc, vite, vite le paiement du droit d'entrée de 2 000 pesos et l'arrêt pipi, encore plus vite la mine de sel et par contre un arrêt un peu longuet aux Trois Vierges. Finalement, nous voilà au bas de la dune permettant d'admirer le coucher du soleil, ce fameux coucher du soleil que tout le monde attend et vient voir - donc il y a foule. Il nous est demandé d'être dans les bus à 18h30. Chacun s'en va de son côté vers les 3 points de vue possibles. Cela grimpounne pas mal pour les non-marcheurs et c'est vrai que nous arrivons limite tard au sommet.
Et la foule fut grandement déçue car il n'y avait rien d'extra-ordinaire à voir ce jour là. En bavardant avec les gardiennes du lieu, j'apprends que la veille la vallée à été ouverte vers 16 heures car les excursionnistes de groupes râlaient. Ils ont moins de marge de changement calendaire que les individuels et en plus le vent avait faibli.
Descente de la colline et en voiture Simone. Allez vite, plus vite mais qu'est ce que vous avez à photographier comme cela ! Au parking, les chauffeurs de bus rouspètent car les touristes sont lambinards ce jour là et du coup personne ne repart à 18h30. En effet, notre car part dans les premiers à 18h40. Le parking est atteint à 19 heures. Les paysages sont beaux mais le côté foulesque à la fois par la densité et par le traitement des guides m'a déplu. Donc, si vous pouvez, choisissez une option individuelle comme y aller à vélo. Le secteur a largement de quoi vous occuper pendant 3/4 jours.
Bon, pour le dîner ce sera à nouveau hôtel pour un bon repas arrosé d'un jus d'ananas/Téquilla ou pas. La soirée se déroule en Internet, tisanes, lecture et plongée sous les couverture vers 22h30.